Montréal, le 21 septembre 2023 - Dans une atmosphère musicale et sous un ciel bleu, la traditionnelle cérémonie pour la Journée internationale de la paix s'est déroulée à Saint-Laurent au parc Beaudet, aussi appelé le « parc de la Paix. » ! Cette cérémonie réunit chaque année, des élus dont des membres du conseil de l’arrondissement de Saint-Laurent, d’une dizaine de représentants des institutions et des organismes communautaires de l'arrondissement, du Comité interculturel de Saint-Laurent ainsi que de plusieurs élèves représentant les écoles de Saint-Laurent.
Rappelons que cet événement est organisé chaque année en partenariat avec l'Arrondissement de Saint-Laurent, le Comité interculturel de Saint-Laurent du COSSL (Comité des organismes sociaux de Saint-Laurent) et de la Communauté bahá'íe de Montréal.
Le thème de cette année « Action en faveur de la paix : Nos ambitions pour les Objectifs Mondiaux » est un appel à l’action qui reconnaît notre responsabilité individuelle et collective dans la promotion de la paix pour créer une culture de la paix et montrer le chemin pour le bien-être de l’humanité d’aujourd’hui et de demain.
Gigi Vidal, représentant le Comité interculturel de Saint-Laurent, a cité les paroles du Secrétaire général António Guterres, de l’ONU qui a déclaré : « La paix est nécessaire aujourd’hui plus que jamais. La guerre et les conflits provoquent la dévastation, la pauvreté et la faim et chassent des dizaines de millions de personnes de leur foyer. Le chaos climatique est omniprésent. Et même les pays pacifiques sont en proie à des inégalités et à une polarisation politique. Nous vous invitons pour agir en faveur de la paix ; lutter contre les inégalités, prendre des mesures contre le changement climatique, promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète et promouvoir et protéger les droits de la personne » « Ensemble, nous pouvons contribuer à mener notre monde vers un avenir plus vert, plus équitable, plus juste et plus sûr pour tous. »
Elle a t
erminé en disant que « la paix mondiale est non seulement possible mais inévitable » et qu'il nous faut travailler pour avoir l'Unité dans la Diversité et la justice sociale.
Aref Salem, du Conseil d'arrondissement de Saint-Laurent, Conseiller de la Ville et Chef de l'opposition officielle pour qui le thème de la paix et la sécurité communautaire sont des sujets très chers, s'est exprimé sur l'importance de bâtir ensemble une planète en santé où on vivrait en harmonie avec autrui. Qu’on est privilégiés de pouvoir nous retrouver tous ensemble dans notre parc de la Paix pour célébrer la paix et l’harmonie qui règne ici à Saint-Laurent depuis de nombreuses années !
Le président de la Fédération pour la paix universelle a présenté leur activité annuelle "Route de la paix" et a lancé une invitation à participer à l’activité de cette année. La représentante du Club des Lions a présenté leur programme annuel " Concours des affiches de la paix. »
La présence et les prestations des jeunes du Centre communautaire Bon Courage Place Benoît (témoignages, slams, danses) et des jeunes de l’École internationale des Apprenants (messages très touchants sur la paix, poème, dessins) ont été accueillis chaleureusement et applaudis. Les trois étudiants en arts visuels du Cégep de Saint-Laurent ont réalisé une très belle murale collaborative ayant pour trame la thématique de cette journée. Tous ces jeunes très engagés pour la paix nous ont démontré par leurs talents qu’ils sont nos bâtisseurs de la paix et nos ambassadeurs et ambassadrices ! Qu’ensemble ils peuvent changer le monde !
Comme chaque année, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes des conflits et des guerres.
La cérémonie s’est terminée dans une ambiance joviale, fraternelle et cordiale accompagnée de la musique de Jacques Proulx qui a créé une atmosphère chaleureuse avec son habilité professionnelle qui a réjouis nos coeurs !
Montréal, le 3 septembre 2023 - Depuis 2002, partout dans le monde bahá’í, les croyants et les institutions ont concentré leurs efforts sur l'exécution d’une stratégie fondamentale, visant à créer une culture de croissance. Le but de cet exercice est de développer les ressources humaines et le mouvement des groupements géographiques d'un stade de croissance à l’autre.
Pour arriver à ce but, il est nécessaire d’avoir les indices mesurables de croissance dont les membres de chaque secteur exerce dans les réunions de reflexion. Les dites réunions ont lieu à chaque 90 jours
C’est ainsi qu’une trentaine des bahá'ís de l’Ouest-de-l’Île, leurs enfants et leurs amis se sont réunis dans les Jardins de Carya à Senneville.
Un programme pour enfants et jeunes comprenait une promenade dans la nature accompagné par un ornithologiste de la région et la cueillette des tomates colorées !
La consultation et l’échanges lors de la réunion de réflexion ont été basé davantage sur le partage entre les équipes d'amis qui servent dans différentes parties du groupement. Le but étant de créer une vision et un objectif collectifs.
C’est avec de telles pensées à l’esprit que les bahá’ís collaborent, dans la mesure de leurs ressources, avec un nombre croissant de mouvements, d’organisations, de groupes et de personnes, établissant des partenariats qui s’efforcent de transformer la société et de faire avancer la cause de l’unité, de promouvoir le bien-être de l’humanité et de contribuer à la solidarité mondiale.
— La Maison universelle de justice
Montréal, le 10 Juillet, 2023 - Les báhá’is de nos quartiers à Montréal aussi bien que les différentes Communautés à travers le monde entier ont commémoré le martyre du Báb, exécuté en 1850.
En l'année 1901, après la publication du fameux livre de Tolstoï appelé « Guerre et paix », le prince Reza Arfa Al-Feld (ambassadeur du gouvernement iranien à Istambul et également représentant officiel de l'Iran lors de la première conférence de La Haye) écrivît une lettre à Tolstoï lui demandant de lui expliquer les outils pour une paix durable. Voici la réponse de Tolstoï : « Je suis reconnaissant pour votre gentillesse. ...Cette question était très surprenante et n'avait pas l'air si sérieuse à propos de la façon dont vous m'avez demandé les outils pour une paix durable. Si cette question était sincère, le gouvernement et la nation iraniennes n'auraient pas martyrisé et exilé deux prophètes de paix nommés Hazrat Báb [sa sainteté la Porte] et Hazrat Bahá'u’lláh [sa sainteté La Gloire de Dieu] qui sont venus d'Iran. ...Assurez-vous que la clé de la paix est entre les mains du prisonnier de Akkā [ville d’Israël], Hazrat est Bahá'u'lláh. … »
Ce mouvement de réforme sociale et religieuse pris de l’ampleur le 10 juillet 1850 à Tabriz en Perse (l’Iran actuel). Devant les autorités civiles, religieuses et le corps consulaire, un jeune homme de 31 ans, surnommé le Báb, était exécuté publiquement par un escadron de soldats. Son crime ? Avoir prêché au nom de Dieu, la liberté de conscience de chacun, l’égalité des sexes, la justice sociale, mais surtout, la venue imminente d’un grand éducateur mondial, le Promis ou le Messie annoncé par les écrits sacrés de toutes les religions du monde. Le rôle du Báb, précurseur de Bahá’u’lláh (1817-1892) et ayant préparé le peuple à le reconnaître, ressemble beaucoup à celui de saint Jean-Baptiste. De même que Jean-Baptiste disait du Christ : « Celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers », le Báb écrivait concernant Bahá’u’lláh : « En vérité, je ne suis moi-même qu’un anneau placé au doigt de celui que Dieu rendra manifeste. Il le fait tourner comme il lui plaît ».
Un peu avant l’exécution du Báb, le jeune et fervent disciple Áqá Muhammad ‘Ali avait supplié ardemment ses bourreaux d’être martyrisé avec lui et d’être placé sur le pillier de telle façon que son propre corps protégerait celui du Báb. Un peu plus tard, ils furent finalement suspendus au moyen de cordes placées sous les bras de telle sorte que la tête de Muhammad Ali repose sur la poitrine de son Maître bien-aimé. Voici les dernières paroles que le Báb adressa à la foule qui le regardait alors que le régiment se préparait à tirer l’ultime salve : « Si vous aviez cru en moi, ô génération rebelle, chacun d’entre vous aurait suivi l’exemple de ce jeune homme qui était supérieur à la plupart d’entre vous quant au rang, et vous vous seriez volontairement sacrifiés dans mon sentier. Le jour viendra où vous me reconnaîtrez ; ce jour-là, j’aurai cessé d’être parmi vous ».
Photo : Sanctuaire du Báb et les jardins suspendus du Mont Carmel, Haïfa-Israël.
Source : Page Face Book, Jacques Proulx.
Montréal, le 25 juin, 2023 - Dans le cadre de la 2e édition du Festival de la diversité organisée par le Centre communautaire Bon courage Place Benoît du 24 au 30 juillet 2023, la Communauté bahá’íe de Saint-Laurent avait été invité à titre d’invitée d’honneur à participer à la table ronde qui a eu comme thème : « Sport, arts et engagement politique : quelle articulation pour une intégration inclusive de jeunes issus des communautés immigrantes au Québec. »
Nous avons accepté de parler de : « Comment l’art pourrait être un élément unificateur pour intégrer les jeunes dans notre communauté. », dit Gigi Vidal, le porte-parole de la communauté bahá’íe.
Le festival a commencé vers 11 h en présence de la Directrice générale du Centre communautaire Bon Courage, l’Adjoint de la députée fédérale madame Emmanuella Lambropoulos, Conseiller de la Ville de Montréal et Chef de l'opposition officielle M. Aref Salem et d’une centaine d’autres invités, venant des dizaines d’ethnies et cultures de Saint-Laurent.
Dans son discours de bienvenu, le porte-parole de la communauté bahá’íe a remercié chaleureusement le centre de Bon courage de nous inviter au titre d’invité d’honneur !
Les organisateurs du Centre Bon Courage qui avaient organisé pour la 2e année consécutive ce magnifique Festival de la diversité pour le mieux-vivre de la communauté laurentienne, sont composés des dizaines de personnes dévouées au cœur et d’action communautaire. Leur dévouement est un exemple pour nous tous!
Bien qu’un petite communauté, la foi bahá’íe est établie depuis 57 ans à Saint-Laurent et participent pleinement à la vie de société afin de contribuer au progrès social, matériel et spirituel de la communauté laurentienne.
Les panelists étaient composé de trois conférenciers et un animateur dont Cynthia Wu-Maheux qui a commencé son discours avec une citation de la Maison universelle de justice concernant l’importance de l’art dans la communauté :
« Les arts dans leur ensemble, qui font d’emblée partie intégrante du développement d’une communauté, se distinguent comme étant un outil important pour susciter la joie, renforcer les liens d’unité, diffuser les connaissances et consolider la compréhension. Et naturellement, l’accent est toujours fortement mis sur l’ouverture vers l’extérieur : trouver des façons de partager. Une élégante intégration des arts dans les diverses activités rehausse la vague d’énergie. »
Un débat animé a suivi la présentation des conférenciers qui a duré longtemps ! La conversation avec Cynthia a continué ensuite en dehors de la salle de conférence, dans le stationnement et finalement dans le parc à côté jusqu’à 17 h 30 !
L’activité dans le parc Poirier le lendemain a été également très animé ! La communauté bahá’íe avait un kiosque, une bannière de la paix, des dépliants pour les activités d’autonomisation des jeunes et des renseignements généraux sur la Foi. Quelques jeunes de groupe de CEGEP Vanier de programme d’autonomisation des jeunes étaient également présents. Nombreux étaient le message de la Paix qui ont été écrit sur les feuilles d’arbre et collés sur la bannière ! Malheureusement un orage a coupé la journée courte et l’événement a été terminé vers 18 h.
Montréal, le 18 juin 2023 - Il y a quarante ans, à l'aube, dix jeunes femmes ont été pendues à Chiraz, en Iran ! Cet acte odieux a été accompli sur la place publique de la ville, chacune étant pendue, sous les yeux ahuris des autres. La dernière à être exécutée était une jeune fille de 17 ans, fréquemment réprimandée par ses maitres à l'école pour avoir écrit des essais sur le thème de la liberté ! Ces essais l'ont finalement conduite à la potence !
C'était le 18 juin 1982.
Quarante ans plus tard, les femmes d'Iran ont ravivé le feu allumé par Tahirih, une jeune poétesse âgée de 35 ans, également exécutée le 16 août 1852 au jardin Ilkhani de Téhéran, 130 ans auparavant.
Les voix de milliers de mères et de sœurs, actuellement, rejoint celle de Tahirih
- l'émancipation des femmes n'est qu'une question de temps !
Le temps est venu !
La douleur est devenue une agonie commune ! Ce ne sont pas seulement les Bahá'ís qui souffrent, c'est un pays,
c'est l'humanité qui souffre et pleure collectivement !
Peut-être, enfin, la nation perse pourra comprendre l’agonie de 180 ans de persécution d’une communauté dont l’objectif n’était que l’établissement de la paix universelle !
Lorsque les gardes révolutionnaires ont fouillé la maison de Mona, dans sa petite chambre, ils ont trouvé ses essais de l’école, une preuve évidente pour l’arrêter ! Sa mère leur a demandé pourquoi ils l'arrêtaient, elle n'est qu'une enfant !
L'un d'entre eux a répondu :
« Ne la traitez pas d'enfant, quand elle sera grande, elle embrasera le monde avec ses écrits ! »
Au cours de l'interrogatoire, ils ont découvert que Mona aidait également les enfants à apprendre à lire et à écrire. Ces enfants n'avaient pas accès à l'école à cause de leur croyance !
La plus âgée des dix femmes exécutées à l'aube de ce mois de juin, avait 57 ans. Elle a été pendue la première.
Sa fille Roya, âgée de 23 ans, a été pendue en même temps qu'elle,
alors que son mari avait été exécuté deux jours plus tôt !
De cette famille de quatre personnes, seule la plus jeune fille, la sœur de Roya, a été libérée ; une autre technique de torture utilisée par leurs bourreaux !
En l'espace de 24 heures, 80 bahá'ís ont été arrêtés à Chiraz. Ils ont été interrogés, torturés et enfermés dans des cellules sans fenêtre, incapables de respirer convenablement.
Chaque fois que les prisonniers avaient l'occasion de recevoir des visiteurs, leurs questions portaient sur l’air de printemps et le parfum des fleurs d'oranger de Chiraz, après tout ils étaient habitués à ce parfum dans leurs vies antérieures !
De nombreux prisonniers ont été exécutés ou sont morts sous la torture au cours de cette semaine fatidique.
On rapporte que 22 autres personnes ont été exécutées cette semaine-là ! L'ordre d'exécution a été signé par un simple ecclésiastique,
un soi-disant juge de Chiraz, à l'insu des autorités gouvernementales,
personne n'est intervenue et personne n'a empêché cet acte odieux.
Les agences des droits de l'homme et les gouvernements du monde entier ont condamné cet acte barbare !
Le dirigeant iranien de l'époque a fait remarquer que défendre les droits des bahá'ís par certains gouvernements est une preuve irréfutable qu'ils sont les espions d'agents étrangers !
Ce commentaire faisait partie de l’homélie du vendredi dans une mosquée de Téhéran !
Trois semaines après ce discours, dix femmes ont été exécutées par pendaison sur une place publique de Chiraz !
L’heure de l'exécution est inconnue ! Seulement une vague remarque que c'était à l'aube du 18 juin.
À 11 heures, les parentés de ces jeunes victimes se sont précipitées au département de médecine légale. Le garde révolutionnaire en poste leur a refusé la permission d'aller voir les corps de leurs filles pour la dernière fois, car c'était l'heure de la prière de midi et il ne voulait pas la perdre ! À la supplique des mères, il a accepté de leur accorder une courte visite. Il les a conduits vers une petite pièce à peine climatisée où les corps de dix femmes ont été entassés les uns sur les autres. La mère de Mona a trouvé le corps de sa fille en premier !
Le visage de Mona était couvert par ses longs cheveux et un morceau de tissu noir recouvrait ses yeux.
D'autres mères ont eu du mal à reconnaître leurs enfants recouverts de leur tchador ! Elles ont embrassé leurs enfants une dernière fois avec tendresse et amour, puis ont été forcées de sortir de la pièce par le même garde révolutionnaire qui craignait d'être découvert par ses supérieurs !
Les yeux des mères ont observé une horrible tragédie, ils ont vu un drame rarement vu dans l'histoire des génocides humains !
Dix corps aux yeux bandés avec l’empreinte de corde de pendaison autour du cou, drapés dans leurs tchadors !
Il ne reste rien d'eux, même leurs tombes sont inconnues !
Des années plus tard, une mère s'est rendue sur le lieu présumé de leur enterrement.
Un vendeur qui tenait un kiosque à proximité lui a raconté qu'à la suite de la nouvelle de l'exécution des femmes, tôt le matin, un camion a vidé un certain nombre de corps enveloppés dans leur tchador. Ils ont enterré les corps ici, à cet endroit.
Plus tard, on a appris que les corps avaient été déplacés ailleurs, et que leurs ossements avaient peut-être été dispersés par le vent, personne ne le sait !
Quarante ans plus tard, la prise de conscience des femmes iraniennes d'aujourd'hui est un signal d'éveil, une ouverture d’esprit, une compréhension fondamentale que
des dogmes vieux de milliers d'années,
des persécutions vieilles de plusieurs siècles,
des injustices vieilles de plusieurs décennies,
des préjugés vieux de milliers des jours,
que la moitié de l'humanité,
les mères et les sœurs de l'homme,
les éducatrices des enfants de l’avenir,
assument la responsabilité
d'atteindre l’objectif de l’unité organique de ce monde,
coude à coude avec leurs frères !
Un monde où l'injustice n'aura plus de place et
où personne ne peut dominer les autres !
Néanmoins, la question demeure de savoir pourquoi
l'être humain peut commettre de tels crimes ?
Peut-être la future génération comprendra que la vie humaine a un autre aboutissement que d'être sacrifiée pour des idéologies dogmatiques !
Photo : Roya Eshraghi, 23 ans, a été exécutée en même temps que sa mère, Ezzat-Janami Eshraghi, 57 ans. Son père a été exécuté le 16 juin 1983.
Sources : Fragments des entretiens avec les membres de la famille des victimes dispersés aux quatre coins du monde !
Bahá’í World News Service