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Montréal, le 21 mars 2023 – Les bahá’ís de différents quartiers de la ville, tels que Saint-Laurent, Centre-ville, Cœur de l’est, ont célébré le nouvelle an 180 de l’Ère bahá’íe !

Nasseem, une jeune de DDO, a eu l'idée de réaliser une exposition sur les préparatifs de Naw-Ruz et l'installation de “ haft seen”  dans l'espoir d'éveiller la curiosité de ceux qui choisissent de visiter l'exposition et d'explorer en toute indépendance tout ce qui nous relie interculturellement à l'occasion de cette fête. L'organisation de Naw-Ruz est née d'un besoin de responsabiliser les enfants d'immigrés vivant dans la diaspora et soumis à l'assimilation, qui pourraient se sentir isolés, et d'encourager le lien avec l'héritage, les coutumes, la langue et la patrie. L'objectif est d'amplifier et d'adapter les traditions anciennes, et de construire une communauté accessible aux marginaux de la diaspora. Nasseem travaille en collaboration avec d'autres organismes tel que la librairie Maktaba, pour créer des opportunités de connexion avec la communauté.

Le mot Naw-Ruz vient de l'Avestique ( nava : nouveau + rəzaŋh : jour/lumière du jour) signifiant “ nouveau jour/lumière”  et a toujours le même sens en Persan ( naw : nouveau + rúz : jour, signifiant “ nouveau jour” )

Naw-Rúz, qui est célébrée depuis au moins 3000 ans, est profondément enracinée parmi les rituels et les traditions des Zoroastriens. C'est la fête de la création et du renouveau. Aujourd'hui, la fête de Naw-Rúz est célébrée dans de nombreux pays, qui ont été des territoires ou qui ont été influencés par l'Empire Perse : en dehors de l'Iran, on peut citer l'Irak, l'Afghanistan, des parties du Moyen-Orient aussi bien que dans les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan, de l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan, et du Kyrgyzstan. La fête est aussi célébrée par les Parsis zoroastriens en Inde et en Turquie, où elle est appelée Nevruz en Turc et Newroz en Kurde.

Le Báb et Bahá'u'lláh ont institué pour les baha'is un nouveau Calendrier Badí‘, dont le premier jour est Naw-Rúz, assimilé au “Jour de Dieu” et à Son “Plus Grand Nom” (Bahá' : splendeur/gloire). Dans son “ Livre le Plus Saint”, Bahá'u'lláh en fait un jour de fête, saint et chômé, qu'il place à la fin du jeûne, au jour de l'équinoxe de printemps.

« ... Ce jour sacré où le soleil illumine également la terre entière est appelé l'équinoxe et l'équinoxe est le symbole du messager divin. Le soleil de la vérité se lève sur l'horizon de la miséricorde divine et envoie ses rayons sur tous. Ce jour est consacré à cette commémoration. C'est le début du printemps. Lorsque le soleil apparaît à l'équinoxe, il provoque un mouvement chez tous les êtres vivants. Le monde minéral se met en mouvement, les plantes commencent à germer, le désert se transforme en prairie, les arbres bourgeonnent et tout ce qui vit réagit, y compris le corps des animaux et des hommes. »

« Le lever du soleil à l'équinoxe est le symbole de la vie et la réalité humaine est revivifiée ; nos pensées sont transformées et notre intelligence est accélérée. Le soleil de la vérité confère la vie éternelle, tout comme le soleil est la cause de la vie terrestre.

Le jour de l'apparition du messager de Dieu sur la terre est toujours un jour sacré, un jour où l'homme commémore son seigneur. »

« C'est la nouvelle année ... c'est maintenant le début d'un cycle de Réalité, un nouveau cycle, un nouvel âge, un nouveau siècle, un nouveau temps et une nouvelle année. ... Je souhaite que cette bénédiction apparaisse et se manifeste sur les visages et les caractéristiques des croyants, afin qu'ils deviennent eux aussi un nouveau peuple, et ... qu'ils fassent du monde un monde nouveau, afin que ... l'épée se transforme en rameau d'olivier ; que l'éclair de la haine devienne la flamme de l'amour de Dieu ... que toutes les races ne forment qu'une seule race ; et que tous les hymnes nationaux soient harmonisés en une seule mélodie.

'Abdu'l-Bahá explique que l'équinoxe de printemps est le symbole du renouveau et du printemps spirituels apportés à l'humanité par le message des “Manifestations de Dieu” successives, telles que Moïse, Jésus, Mohammed, le Báb et Bahá'u'lláh, et que la fête de Naw-Rúz en est la commémoration concrète. »

Références : - 'Abdu'l-Bahá, Tablettes de 'Abdu'l-Bahá

(Kitáb-i-Aqdas, versets 16 et 111, question 35, note 26)

Montréal, le 26 février 2023 – Partout à Montréal, des personnes se sont mobilisées pour célébrer les Jours intercalaires (les Ayyám-i-Há) du calendrier bahá’í. Ces jours de joie, de générosité et de partage sont des occasions importantes de trouver des moyens créatifs d’être en lien les uns avec les autres.

Du 26 au 1er mars inclus, au Canada et partout dans le monde, des personnes, voisins et amis, se réunissent pour fêter les Jours intercalaires ou jours de Há ou encore les Ayyám-i-Há. Cette fête se situe entre le 18e et le 19e mois du calendrier bahá’í.

Le calendrier bahá’í est un calendrier solaire qui comporte 19 mois de 19 jours auxquels s’ajoutent quatre ou cinq jours selon les années. Ces jours sont appelés Jours intercalaires ou jours de Há ou Ayyám-i-Há. Ils sont consacrés à l’échange de présents et de cadeaux, à l’hospitalité, à la générosité, à la charité et également à la préparation du mois d’Élévation, dernier mois du calendrier bahá’í, consacré au jeûne et à la prière.


La célébration de ces jours de fête peut prendre différentes formes, selon les régions du monde, qui peuvent être aussi bien des initiatives individuelles que des actions décidées en groupes ou dans un quartier. À Montréal, tel qu’à Saint-Laurent, les outils de visioconférence permettent de partager une réunion de prière, de la musique, des photos ou des vidéos, de participer à de petites animations interactives joyeuses ou bienveillantes. Par contre, dans certains autres quartiers, les amis se sont réunis en personne pour célébrer l’événement.

Et il est toujours possible de se rencontrer à l’extérieur en partageant une balade avec des voisins ou des amis, d’offrir des gâteaux et des friandises à son voisinage… sans oublier des présents à ses amis et aux membres de sa famille. Ce sont autant de rayons de soleil qui apportent joie, espérance et réconfortÀ noter qu’à Saint-Laurent, le projet de service d’offrir quelques plats cuisinés et des vêtements au Centre communautaire Bon Courage de la Place Benoît pour être distribués aux familles d’immigrants accueillent dans notre quartier, s’est très bien déroulé. La directrice générale, Mme Kadietou Savadogo a été très touchée par la générosité de la Communauté et nous a remerciés pour notre contribution.  

À noter que la Communauté bahá'íe de « Coeur de l'Est » est allée célébrer la fête de Ayyám-i-Há avec une famille qui s'est déménagée récemment à Terrebonne qui est considérée comme une communauté isolée ! (Photo : Patrick Limoges)

 

Montréal, le 26 novembre 2022- Un grand nombre de bahá'ís et leurs amis de partout à Montréal se sont réunis au Centre bahá'í pour célébrer le Jour de l'Alliance. C'est la première fois depuis le confinement de Covid que les amis se sont réunis en si grand nombre au Centre.

Le Jour de l'Alliance est le jour où les baháʼís célèbrent la nomination de ʻAbdu'l-Bahá comme Centre de l'Alliance de Baha'u'llah.  Selon le calendrier bahá'í, il a lieu chaque année le 4e jour de mois de la Parole (Qawl) qui coïncide avec le 25 ou le 26 novembre, selon la date de Naw Ruz (nouvel an bahá'í).

ʻAbdu'l-Bahá avait déclaré que puisque le 23 mai était aussi le jour où le Báb, le héraut de la foi bahá'íe, a déclaré sa mission, et devait être exclusivement associé à lui, ce jour ne devait en aucun cas être célébré comme son jour de naissance. Cependant, comme les baháʼís ont supplié pour qu'un jour soit célébré comme l'anniversaire de ʻAbdu'l-Bahá, il leur a donné le 26 novembre, 181 jours après l'ascension de Baháʼu'lláh, pour être observé comme le jour de la nomination du Centre de l'Alliance. Le jour férié était à l'origine connu sous le nom de Jashn-i-Aʻzam en persan (La plus grande fête), parce que ʻAbdu'l-Bahá était connu comme la plus grande branche ; en Occident, le jour saint est devenu connu comme le Jour de l'Alliance.

Le 28 novembre 2022, la commémoration du décès de ‘Abdu'l-Bahá a eu lieu par téléconférence en présence de plusieurs amis de la communauté. Voici le récit de son décès tel que raconté par Shoghi-Effendi, le Guardian de la Foi :

Un mois avant sa mort (qui eut lieu dans sa soixante-dix-huitième année, aux premières heures du 28 novembre 1921), il avait fait une allusion, formelle à celle-ci en adressant quelques paroles de réconfort et de consolation à un croyant qui déplorait la perte de son frère. Et deux semaines environ avant son décès, il avait parlé à son fidèle jardinier d'une manière montrant clairement qu'il savait sa fin toute proche. "je suis si fatigué", lui fit-il remarquer, "l'heure est venue pour moi de quitter toutes choses et de prendre mon essor. Je suis trop las pour marcher. "Il ajouta : "C'est pendant les derniers jours de la Beauté bénie, alors que j'étais en train de ramasser ses papiers éparpillés sur le sofa, dans la chambre où il écrivait, à Bahji, qu'il se tourna vers moi et me dit: 'Inutile de les rassembler, car je dois les laisser et prendre mon vol J'ai, moi aussi, terminé ma tâche. Je ne puis rien faire de plus. Aussi dois-je la laisser et m'en aller."

Jusqu’au dernier jour de sa vie terrestre, Abdu'l-Bahá ne cessa de prodiguer ce même amour aux petits comme aux grands, d'apporter cette même assistance aux pauvres et aux opprimés, et d'accomplir ces mêmes devoirs pour servir la foi de son père, comme il y était accoutumé depuis son adolescence. Le vendredi qui précéda sa fin, malgré sa grande fatigue, il assista à la prière de midi à la mosquée et distribua ensuite des aumônes aux pauvres, selon son habitude ; puis il dicta quelques tablettes - les dernières qu'il révéla -, bénit le mariage d'un serviteur fidèle qui, à sa demande instante, eut lieu ce jour-là et assista, chez lui, à la réunion habituelle des amis. Le jour suivant, il se sentit fiévreux et, incapable de quitter la maison le lendemain, dimanche, envoya tous les croyants au tombeau du Báb pour assister à une fête qu'un pèlerin parsi donnait, à l'occasion de l'anniversaire de la déclaration du covenant. Ce même après midi, malgré sa faiblesse croissante, il reçut avec sa courtoisie et son amabilité inaltérables, le mufti, le maire et le chef de la police de Haïfa Cette nuit-là - la dernière de sa vie -, il s'informa, avant de se retirer, de la santé de chacun des membres de sa famille et de celle des pèlerins et des amis de Haïfa.

A 1 h 15 du matin, il se leva et, marchant jusqu'à la table de sa chambre, but un peu d'eau et retourna se coucher. Plus tard, il demanda à l'une de ses deux filles qui veillaient et prenaient soin de lui, de relever la moustiquaire, se plaignant d'avoir des difficultés à respirer. On lui apporta un peu d'eau de rose et, après en avoir bu, il s'étendit de nouveau, et quand on lui offrit à manger, il observa distinctement : "Vous voulez que je prenne de la nourriture alors que je suis en train de m'en aller. "Une minute plus tard, son esprit s'était envolé vers sa demeure éternelle pour participer enfin à la gloire de son père bien-aimé et goûter la joie d'une réunion sans fin avec lui.

La nouvelle de sa fin si soudaine, si inattendue, se répandit comme une traînée de poudre à travers la ville et fut transmise sur-le-champ, par télégramme, aux régions lointaines du globe où elle frappa de douleur la communauté des disciples de Bahá'u'lláh, en Orient et en Occident. Des messages venus de près et de loin arrivèrent en masse, émanant aussi bien de personnalités que de gens simples, sous forme de télégrammes et de lettres, apportant aux membres d'une famille accablée par un inconsolable chagrin des témoignages de louange, de dévotion, de peine et de sympathie.

Sources : Shoghi-Effendi, Dieu Passe près de nous

Photos : Archives Centre mondial bahá’í

– Chambre de ‘Abdu’l-Bahá où il a été décédé dans sa maison à Haïfa, Israël.

  • Funéral de ‘Abdu’l-Bahá à Haïfa, Israël.
  • Image de première page du Testament de ‘Abdu’l-Bahá.

Montréal, le vendredi 16 décembre 2022 - Deux bahá'ís de Montréal ont organisé une réflexion et une conversation spéciales sur le zoom pour coïncider avec la récente réunion du COP15.  Trois délégués de la conférence avaient été invités, dont deux bahá'ís.  L'un des délégués bahá'ís, M. Mwayi Mkanthama, membre de l'Assemblée spirituelle nationale du Malawi et responsable de l'environnement pour son gouvernement, était trop occupé pour assister à la réflexion du vendredi après-midi.  Depuis le centre bahá'í du centre-ville, les conférencières bahá'íes Madame Sylvia Karlsson-Vinkhuyzen, professeur adjoint à l'université de Wageningen aux Pays-Bas, et Madame Fae Sapsford, amie de la foi et chargée de recherche marine à la Sargasso Sea Commission, une ONG basée à Washington DC et aux Bermudes, ont pris la parole. Sylvia, qui siège également au conseil d'administration du Forum international de l'environnement, une ONG d'inspiration bahá'íe, a parlé du laborieux processus de prise de décision au sein du système de la COP et de la prise de conscience croissante de la valeur du savoir autochtone pour relever les défis de la biodiversité mondiale.  Madame Fae a illustré à l'aide de diapositives l'importance d'un énorme écosystème marin connu sous le nom de mer des Sargasses, une partie de l'océan Atlantique sans frontières terrestres, et le système maladroit d'accords et de conventions qui cherche, avec un succès très limité, à fournir des protections durables pour ses services importants, y compris la fourniture de nourriture.

Bien que la plupart des 21 participants à la séance de zoom étaient des bahá'ís, il y a eu des exceptions notables. Trois amis de la Foi ont participé à l'invitation d'un bahá'í de Mont-Royal. Le maire de Saint-Laurent a également répondu à une invitation personnelle. Ses commentaires ont fait référence aux contributions à long terme des bahá'ís de son arrondissement qui travaillent en partenariat avec son bureau sur divers projets de construction communautaire, et il a également donné des détails sur les divers projets de biodiversité et d'adaptation climatique dans lesquels son bureau est engagé à l'échelle locale et nationale.

Il est toutefois à noter que l'accord final de la COP15 ne comporte aucun essai fondamental sur le caractère central d'un impératif moral ou d'une base spirituelle pour la réalisation d'objectifs environnementaux aussi ambitieux, dans un monde qui se débat sous le poids de la désunion et des tensions, des disparités socio-économiques, des bouleversements et des déplacements liés au climat, des crises sanitaires et alimentaires, et de la guerre.  L'absence de toute tentative de définir les caractéristiques du terrain humain intérieur qui doit être engagé dans une entreprise aussi colossale et historique semble ignorer le rôle irremplaçable des forces de motivation qui sont à la base du progrès humain.  Shoghi Effendi offre un aperçu de la nature des forces spirituelles qui relient l'homme à son environnement :

« Nous ne pouvons séparer le cœur humain de l'environnement extérieur, et déclarer qu'une fois l'un des éléments corrigés, tout s'améliorera. L'homme fait partie du monde. Sa vie intérieure modifie l'environnement et est à son tour profondément affectée par celui-ci. Leur action est interdépendante et tout changement permanent dans la vie d'un homme résulte de ces réactions mutuelles. »

(Le secrétaire de Shoghi Effendi, extrait d'une lettre du 17 février 1933 à un croyant)

La COP 15 de l'ONU (la 15e session de la Conférence des Parties sur la biodiversité), qui a duré deux semaines et s'est achevée à Montréal le lundi 19 décembre, a été le plus important rassemblement sur la biodiversité depuis une décennie, où 12 000 délégués de 160 pays ont convenu de 23 objectifs à atteindre d'ici 2030. Cet accord revêt une importance comparable à celle de l'accord de Paris de 2015 sur le changement climatique.  En effet, la protection de la biodiversité au sein des écosystèmes de la Terre, tels que ses océans et ses forêts, permet de sauvegarder les services qu'ils fournissent à l'humanité, notamment l'oxygène que nous respirons.  En même temps, ces protections sont un facteur essentiel pour limiter le réchauffement climatique. Selon Le Devoir de Montréal (édition du 20 décembre), l'accord a été accueilli avec enthousiasme par les communautés environnementales et scientifiques.  Les 23 objectifs convenus vont de l'engagement à "réduire à un niveau proche de zéro" la perte de zones riches en biodiversité à la restauration d'espaces naturels ouverts, en passant par l'arrêt de l'extinction d'espèces causée par l'homme, la réduction des impacts du changement climatique sur la biodiversité, l'élimination de la pollution plastique, l'amélioration de la durabilité de l'agriculture et de la pêche, l'expansion des espaces "bleus" et "verts" dans les villes et la garantie que les décisions relatives à la biodiversité tiendront compte de la voix des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et des personnes handicapées. 

Source : Fred Ming et Peter Adriance, Communauté bahá'íe de Montréal.

Photo: Courtoisie CBC / AP

Montréal, le 26 octobre 2022 – Les bahá’ís du monde entier ainsi que les croyants des différents quartiers de Montréal célèbrent ces deux événements joyeux pendant les 25 et 26 octobre cette année. Ces deux célébrations sont intimement liées car, la vie et le message du Báb étaient centrés sur l’apparition imminente d’un autre messager divin : Bahá’u’lláh.

Chaque année, les anniversaires de la naissance du Báb et de celle de Bahá’u’lláh sont observés comme des jours saints jumeaux, puisqu’ils se succédaient à un jour près selon le calendrier en usage en Perse à l’époque.

La vie et les enseignements du Báb marquent un tournant dans l’histoire de l’humanité. Né Siyyid Ali-Muhammad en 1819, il prit le nom de Báb, qui signifie « la Porte » en arabe. Sa mission publique, de 1844 à 1850, a représenté une révolution spirituelle qui a bouleversé l’ordre social, politique et religieux qui prévalait en Perse, ouvrant la porte à la nouvelle vision unifiante de Bahá’u’lláh.

Le Báb était un messager de Dieu dans la succession d’éducateurs divins venus au cours des siècles, incluant Abraham, Krishna, Zoroastre, Moïse, Bouddha, Jésus et Muhammad. Le Báb est apparu à un moment de l’histoire où les cultures et les peuples du monde se rapprochaient comme jamais auparavant. Le XIX e siècle a connu une série de changements dans les domaines économique, politique, scientifique et culturel si profonds qu’un éminent historien l’a qualifié de siècle de « transformation du monde »

Alors qu’il n’avait que 25 ans, le Báb annonça la fin d’une époque religieuse et le début d’une autre. Il inaugura une religion indépendante avec ses propres lois et textes sacrés, dont le Bayán persan. En peu de temps, il attira des milliers de disciples parmi les Perses. Sa mission publique, qui n’a duré que six courtes années, fut lourde de conséquences.

Dans de telles occasions, il est de coutume de faire une rétrospective de la vie et de l’œuvre de Bahá’u’lláh. Les points essentiels de cette rétrospective axée sur les grands moments de la vie de Bahá’u’lláh – sa naissance le 12 novembre 1817 à Téhéran, sa vie de jeune prince avant qu’il ne prenne la direction du mouvement Bábi et la route de l’exil, de la prison et de la persécution, longue de quatre décennies, au cours desquelles il se révèle à ses disciples comme le promis annoncé par les écritures saintes.

Bahá’u’lláh est né à Téhéran le 12 novembre 1817, dans une famille riche et distinguée, descendante de la dynastie sassanide i.e. (dynastie perse, originaire du Fars, qui constitua à l’époque un vaste empire étendu depuis la Perse jusqu’à la Mésopotamie).

Bien que n’ayant fréquenté aucune école, il montra dès son enfance une sagesse et un savoir étonnants. À l’âge de 13 ans il éclaircissait des questions religieuses totalement obscures aux yeux des théologiens de son temps.

Quand il eut 22 ans, son père mourut. La haute position à la cour qu’il occupait lui fut offerte comme il était coutume à cette époque. Il refusa cet honneur et se consacra aux pauvres et aux démunis de la société.

Le Premier ministre d’alors disait qu’il ne pouvait le comprendre, mais qu’il était destiné à quelque haute mission.

En 1844, à l’âge de 27 ans, Bahá’u’lláh épousa hardiment la nouvelle foi proclamée par le Báb. Il est à noter que ces deux grands éducateurs, quoique vivant à la même époque, ne se rencontrèrent jamais.

Après des emprisonnements et des bannissements, Bahá’u’lláh annonça ouvertement sa mission prophétique en 1863 à Bagdad. Au cours de son exil, Bahá’u’lláh écrivait, dictait jour et nuit des écrits, tablettes et prières occupant plusieurs secrétaires pour tout transcrire.

Bahá’u’lláh termina sa vie en terre sainte après avoir légué à l’humanité une nouvelle révélation spirituelle. Sa vie, son œuvre et son influence sont comparables à celles de grands messagers de Dieu, tels qu’Abraham, Krishna, Moise, Bouddha, le Christ et Muhammad. Pour les bahá’ís, Bahá’u’lláh est le dernier en date des messagers de Dieu dans cette succession.

Photos : Archives du Centre Mondial bahá'í, Haifa - Lieu de la naissance du Báb à Shiraz (en haut), et lieu de la naissance de Bahá'lláh à Téhéran.

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