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Montréal, le 29 mai 2012 – À l’aube de ce jour, le monde bahá’í ainsi que la communauté montréalaise ont commémoré l’ascension du Messager divin pour notre Ère, Bahá'u'lláh !

Avec l'ascension de Bahá'u'lláh se termine une période qui, sous bien des rapports, reste sans parallèle dans l'histoire religieuse du monde. Le premier siècle de l'ère Bahá'í avait atteint maintenant le milieu de son cours. Une époque que nulle période des dispensations antérieures ne surpassa pour sa sublimité, sa fécondité et sa durée, caractérisée, sauf pour un court intervalle de trois ans, par un demi-siècle de révélation continue et progressive, était révolue. Le message proclamé par le Báb avait produit son fruit d'or. La phase la plus importante, sinon la plus spectaculaire de l'âge héroïque, était achevée. Le Soleil de Vérité, l'astre le plus grand du monde, s'était levé dans le Siyáh-Chàl de Tihrán; il avait dissipé les nuages qui l'entouraient à Baghdád, avait subi une éclipse momentanée à Andrinople, en s'élevant vers son apogée, et il s'était finalement couché à 'Akká, pour ne plus reparaître avant un millénaire complet. La toute nouvelle foi de Dieu, le point de mire de toutes les dispensations passées, avait été proclamée complètement et sans réticence. Les prophéties annonçant son avènement s'étaient remarquablement accomplies. Ses lois fondamentales et ses principes essentiels, la chaîne et la trame de son futur ordre mondial, avaient été clairement énoncés. Sa relation organique avec les systèmes religieux qui la précédèrent et son attitude vis-à-vis d'eux avaient été définies sans erreur possible. Les premières institutions au sein desquelles un ordre mondial embryonnaire était destiné à mûrir avaient été établies indiscutablement. Le covenant, conçu pour sauvegarder l'unité et l'intégrité de son organisation mondiale, avait été irrévocablement légué à la postérité. La promesse d'une unification de toute la race humaine, de la naissance de la paix suprême et du déploiement d'une civilisation mondiale avait été donnée sans contredit. Les sinistres avertissements annonçant les catastrophes qui allaient s'abattre sur les rois, les ecclésiastiques, les gouvernements et les peuples avaient, tel un prélude à une fin aussi glorieuse, été divulgués de façon répétée.

Les appels significatifs adressés aux principaux magistrats du Nouveau Monde, avant-coureurs de la mission dont le continent nord américain devait être investi plus tard, avaient été lancés. Le contact initial avait été effectué avec une nation dont l'un des descendants royaux devait adopter la cause Bahá'í avant l'expiration du premier siècle. L'impulsion première avait été donnée qui, au cours des décennies successives, avait conféré à la sainte montagne de Dieu, dominant la plus grande prison, et continuerait de conférer dans les années à venir, d'inestimables bienfaits, tant au point de vue spirituel qu'à l'égard des institutions. Et finalement, les premiers emblèmes d'une conquête spirituelle qui ne devait pas embrasser, avant la fin de ce siècle, moins de soixante pays dans les hémisphères oriental et occidental, avaient été hissés triomphalement.

Par l'ampleur et la diversité de ses saintes Écritures, par le nombre de ses martyrs et la valeur de ses champions, par l'exemple que donnèrent ses adhérents, par le châtiment exemplaire subi par ses adversaires, par la pénétration de son influence, l'héroïsme incomparable de son héraut, l'éblouissante grandeur de son auteur et l'action mystérieuse de son esprit irrésistible, la foi de Bahá'u'lláh, parvenue maintenant au seuil de la sixième décennie* de son existence, avait largement démontré sa capacité d'aller de l'avant, indivisible et incorruptible, tout au long de la route tracée pour elle par son ' fondateur, et de déployer, sous les yeux des générations successives, les signes et les preuves de cette puissance céleste dont il l'avait lui-même si richement dotée.

*1944, Dieu Passe près de Nous, Shoghi-Effendi


Montréal, le 22 mai 2021 - La célébration de la Déclaration du Báb est l'un des neuf jours saints du calendrier bahá'í. Elle a été célébrée dans divers arrondissements de Montréal ainsi que partout dans tout le monde bahá'í. 

« Je suis, je suis, je suis, le promis ! Je suis Celui dont vous avez invoqué le nom pendant mille ans, à l'évocation duquel vous vous êtes levés, dont vous avez désiré assister à l'avènement, et dont vous avez prié Dieu de hâter l'heure de la Révélation. En vérité Je le dis, il incombe aux peuples de l'Orient et de l'Occident d'obéir à Ma parole et de prêter allégeance à Ma personne. »

Deux heures et onze minutes après le coucher du soleil, Siyyid `Alí-Muhammad, connu sous le nom du Báb (la Porte), fait sa déclaration à Mullá Husayn-i-Bushrú'í dans une petite pièce à l’étage supérieur de sa maison à Shiraz, en Perse (aujourd'hui l'Iran), fondant ainsi la foi bábíe. Par coïncidence, ce jour-là, à Téhéran, naissait `Abdu'l-Bahá, le fils aîné de Bahá'u'lláh. Bahá'u'lláh est le prophète-fondateur de la foi bahá'íe dont le Báb avait annoncé l'avènement. `Abdu'l-Bahá lui-même a été proclamé plus tard par Bahá'u'lláh comme son propre successeur, étant ainsi la troisième "figure centrale" de la Foi baháʼíe.

Où, si ce n'est dans le Kitáb-i Íqán (Livre de la Certitude), l'étudiant de la dispensation Bábíe peut-il essayer de trouver ces affirmations qui attestent sans erreur possible le pouvoir et l'esprit qu'aucun homme, s'il n'est une manifestation de Dieu, ne peut manifester ? Une telle chose, s'exclame Bahá'u'lláh, pouvait-elle être rendue manifeste si ce n'est par le pouvoir d'une révélation divine et par la puissance de l'invincible volonté de Dieu ? Par la justice de Dieu ! Si quelqu'un concevait dans son cœur une révélation si grande, la seule pensée d'une semblable déclaration le confondrait ! Si les cœurs de tous les hommes se pressaient dans son cœur, il hésiterait encore à s'aventurer dans une entreprise si redoutable. Aucun oeil, affirme-t-il dans un autre passage, n'a contemplé une effusion aussi grande de générosité, et aucune oreille n'a ouï une telle révélation de bonté miséricordieuse... Les prophètes « doués d'immuabilité », dont l'élévation et la gloire brillent comme le soleil, furent tous honorés d'un Livre que tous ont vu, et dont les versets ont été dûment vérifiés. Tandis que les versets tombés en pluie de cette nuée de miséricorde divine ont été si abondants que personne n'a encore été capable d'en estimer le nombre... Comment peuvent-ils déprécier cette révélation ? Quel âge vit jamais événements aussi importants ?

[L’odre Mondial de Baha’u’llah, Shoghi Effendi]

De nombreuses personnes en Orient et en Occident attendaient le retour du Messie, comme les Templiers en Allemagne, les Millerites aux États-Unis et les adeptes de l'Islam au Moyen-Orient.

La grande déception du mouvement Millerite fut la réaction qui suivit les proclamations du prédicateur baptiste William Miller selon lesquelles Jésus-Christ reviendrait sur Terre en 1844, ce qu'il appelait l'Avènement. Son étude de la prophétie Daniel 8 pendant le Second Grand Réveil l'a amené à la conclusion que la « purification du sanctuaire » de Daniel était la purification du monde du péché lorsque le Christ viendrait, et lui et beaucoup d'autres se sont préparés, mais 1844 est arrivé, et ce qu'ils attendaient ne s'est jamais produit !

L'événement le plus remarquable s'est produit le 24 mai 1844 : l'inauguration officielle de la première ligne télégraphique. C'est à ce moment-là que Morse envoya les célèbres mots « Quelle est l'œuvre de Dieu ! » de la gare Baltimore & Ohio Mount Clare de Baltimore au Capitole par le fil. Ces mots, tirés de la Bible (Nombres 23:23), ont été choisis par Annie Ellsworth, la fille du commissaire américain aux brevets Henry Leavitt Ellsworth, qui avait défendu l'invention de Morse et obtenu un financement précoce pour celle-ci.

L'évolution de la science et de la technologie a révolutionné la vie de l'humanité depuis lors ! En ce qui concerne les relations humaines, nous avons encore beaucoup à apprendre !

Montréal, le 10 avril 2021 - Une fois de plus, la série de conférences commémoratives Raymond Flournoy a rassemblé plus de cent amis d'au moins deux continents d'Europe et d'Amérique ! Le sujet de la série de cette année par téléconférence est « Joseph et l'Alliance », dédié à la mémoire de Douglas Martin qui a quitté ce monde éphémère en septembre 2020.

Au cours des sept dernières années, le Dr Todd Lawson, professeur émérite de pensée islamique à l'Université de Toronto, a voulu, par le biais de ces séries de conférences, attirer notre attention sur le fait que les communautés bahá'íes et musulmanes en particulier, ainsi que toutes les autres religions, sont des révélations de la même source, qu'elles sont liées les unes aux autres et qu'elles ont le même objectif, à savoir établir l'unité et la concorde entre les peuples de la terre ! Ce discours est un des principes fondamentaux de la foi bahá'íe.

La présente série de conférences met l'accent sur le sujet de Joseph et de l'Alliance afin de démontrer le plan de Dieu pour l'humanité à travers ses révélations successives dans ce monde. Joseph, fils bien-aimé de Rachel et de Jacob, était un messager de Dieu à part entière. Jacob, connu aussi sous le nom d'« Israël », avait 12 fils mais il aimait Joseph plus que tous les autres et lui donna apparemment un manteau multicolore. Ses frères étaient jaloux de lui et l'ont vendu comme esclave. Il fut emmené en Égypte et finit par devenir l'intendant de Putiphar, l'un des fonctionnaires de Pharaon.

L'histoire de Joseph a fait l'objet de milliers d’essais d’érudition dans le judaïsme, le christianisme, l'islam et la foi bahá'íe, et c'est une coïncidence heureuse que cette série de conférences soit dédiée à Douglas Martin, un amoureux de l'Alliance. Tout au long de sa vie, Douglas a été à la fois un amoureux et un érudit de l'Alliance, selon Todd Lawson. Ses écrits sur l'Alliance sont d'une éloquence et d'une lucidité inégalées. En effet, les séries de conférences de cette année reflètent bien son engagement profond envers l'Alliance bahá'íe et ses implications pour la société et la civilisation.

La série de conférences sur « Joseph et l'Alliance » a débuté le 27 mars et se poursuivra jusqu'au 8 mai 2021, tous les samedis à 15 h par téléconférence. Plusieurs érudits et participants à la série ont déjà rendu des hommages glorieux et touchants à Douglas Martin. Les réminiscences se poursuivront au cours des sessions restantes. Son âme, sans aucun doute, accompagnera les érudits et amis qui participent à ces présentations !

Le 27 mars, un hommage approprié a été rendu à Raymond Flournoy et un court documentaire sur sa vie et ses Coins de feu a été projeté. Des réflexions personnelles de Douglas et Elizabeth Martin ont été partagées par des universitaires, des artistes, des enseignants et des amis.

La deuxième session du 3 avril 2021 a été entièrement consacrée au sujet de l'Alliance dans le Coran. Le Dr Todd Lawson a magistralement et éloquemment élucidé le sujet pour l'auditoire.

Le 10 avril, le Dr Stephen Lambden a fait une présentation fascinante sur certaines trajectoires d'introduction dans la Bible et les Écritures bahábi-bahá'íes.

Au cours des quatre prochaines semaines, jusqu'au 8 mai, d'éminents spécialistes tels que les docteurs Armin Eschraghi, Moojan Momen, Franklin Lewis et Todd Lawson parleront de Joseph et de l'Alliance tels qu'ils sont expliqués dans l'école Shaykhi, dans les écrits du Báb, dans les écrits de Bahá'u'lláh et d'Abdu'l-Bahá ainsi que dans les traditions mystiques persanes. (voir photo)

Vous êtes chaleureusement invités à assister à l'une des futures conférences en vous inscrivant au préalable sur le lien ci-dessous :

https://utoronto.zoom.us/meeting/register/tZcsfumupz0oGtdvXl1qrVFb1oHOP6zMdrJA

Bien que toutes les conférences soient en anglais, les amis sont invités à présenter leurs questions ou commentaires dans la langue de leurs choix. Les conférenciers ou un traducteur pourront répondre aux questions ou entrer dans la conversation convenablement !

 

Montréal, le 20 avril 2021 - La communauté bahá'íe de Montréal ainsi que les bahá'ís du monde entier célèbrent trois des douze jours pendant lesquels Bahá'u'lláh, le prophète fondateur de la Foi, a déclaré sa mission dans un jardin de la banlieue de Baghdád en Irak le 21 avril 1863.

Le jardin appartenait à Najib Pacha, le gouverneur de Bagdad de l'époque, et a été mis à la disposition de Bahá'u'lláh pour qu'il y séjourne avant de quitter la ville sur la route de son exil vers Constantinople, la capitale de l'Empire ottoman.

Ces douze jours sont connus par les bahá'ís sous le nom de "Riḍván" en arabe, que l'on peut traduire par "Paradis".  

« L'arrivée de Bahá'u'lláh dans le jardin de Najibiyyih, surnommé plus tard jardin du Ridvan* par ses fidèles, marque le début de ce qui est devenu la plus sacrée et la plus significative de toutes les fêtes bahá'i: la fête commémorative de la déclaration de sa mission à ses compagnons. Une déclaration aussi capitale peut certes être considérée à la fois comme l'aboutissement logique de ce processus révolutionnaire dont il prit lui-même l'initiative à son retour de Sulaymàniyyih, et comme un prélude à la proclamation décisive de cette même mission que, d'Andrinople, il adressa au monde et à ses gouvernants. »

« Pendant bien des nuits », écrit Nabil, « dépeignant l'émoi qui avait saisi le cœur des compagnons de Bahá'u'lláh, au cours des jours qui précédèrent la déclaration de sa mission, « Mirza Àqà Jàn réunit ceux-ci dans sa chambre, ferma la porte, alluma de nombreux cierges au camphre et leur psalmodia, à haute voix, les odes et les tablettes nouvellement révélées qu'il possédait. Oubliant complètement ce monde contingent, entièrement plongés dans les royaumes de l'esprit, négligeant de se nourrir, de dormir ou de boire, ils découvraient subitement que la nuit avait fait place au jour, et que le soleil approchait du zénith. »

Sur les circonstances exactes qui entourèrent cette déclaration historique, nous ne sommes malheureusement que très peu renseignés. Les paroles que Bahá'u'lláh prononça effectivement à cette occasion, la façon dont il présenta sa déclaration, la réaction qu'elle produisit, le choc qu'en reçut Mirza Yahyá, l'identité de ceux qui eurent le privilège d'entendre Bahá'u'lláh, tout cela reste enveloppé dans une obscurité que les historiens futurs auront du mal à percer. La description fragmentaire laissée à la postérité par son chroniqueur Nabil représente l'un des rares récits authentiques que nous possédions sur les journées mémorables qu'il passa dans ce jardin. « Chaque jour » raconte Nabil, « avant l'aube, les jardiniers cueillaient les roses qui bordaient les quatre avenues du jardin et les empilaient par terre, au milieu de sa tente bénie. Le tas était si élevé que, lorsque ses compagnons se réunissaient pour boire leur thé du matin en sa présence, ils ne pouvaient se voir au-dessus. De ses propres mains, Bahá'u'lláh confiait toutes ces roses à ceux qu'il renvoyait de sa présence chaque matin, avec mission de les remettre de sa part à ses amis arabes et persans de la ville." "Une nuit", continue Nabil, "la neuvième nuit de la lune ascendante, je montais la garde avec d'autres, près de sa tente bénie. Comme minuit approchait, je le vis sortir de sa tente, passer près de quelques-uns de ses compagnons endormis, et commencer à faire les cent pas dans les allées bordées de fleurs du jardin, sous le clair de lune. De tous côtés, le chant des rossignols était si fort que, seuls, ceux qui étaient proches de lui pouvaient entendre distinctement sa voix. Il continua de marcher jusqu'à ce que, s'arrêtant au milieu de l'une des avenues, il observe: 'Voyez ces rossignols. Leur amour pour ces roses est si fort que, veillant du crépuscule jusqu'à l'aube, ils gazouillent leurs mélodies et, dans une passion brûlante, communient avec l'objet de leur adoration. Comment ceux qui se prétendent embrasés d'amour pour la beauté du Bien-Aimé - celle de la rose même - peuvent-ils se résoudre à dormir?’ Pendant trois nuits consécutives je veillais, effectuant des rondes autour de sa tente bénie. Chaque fois que je passais près du lit sur lequel il était étendu, je le trouvais éveillé, et chaque jour, du matin au soir, je le voyais sans cesse occupé à converser avec le flot de visiteurs qui ne cessaient d'arriver de Baghdád. Pas une seule fois je ne pus découvrir, dans les paroles qu'il prononçait, le moindre indice de dissimulation. »*

Quant à la signification, Bahá'u'lláh lui-même nous en révèle l'importance de cette circonstance historique comme le «plus grand festival », le « roi des festivals », le « festival de Dieu ».

Les institutions bahá'íes locales et nationales sont élues une fois par an au cours de cette période. Pour la première fois dans l'histoire du Canada, la communauté bahá'íe a utilisé un système de vote électronique en raison des restrictions sanitaires actuelles. 

*Extraits de "Dieu Passe près de nous" écrit par Shoghi-Effenfi, le défunt Gardien de la foi bahá'íe (1897-1957)

Photo : Jardin de Najib Pasha actuellement faisant partie de l'université de Baghdád

Montréal, le 21 mars 2021 - Plusieurs quartiers ont célébré le Nouvel An bahá'í 178 B.E. par vidéoconférence dans la joie et le bonheur. Dans une communauté, les rafraîchissements ont été servis par un courrier spécial aux amis qui étaient réunis en ligne ! Des histoires, des chansons et des clips vidéo des célébrations du Naw-Rúz en Iran et dans d'autres pays du monde ont été partagés.

Les célébrations ont été suivies d'une fête de 19 jours organisée pour toute la communauté de Montréal ; le premier jour du mois de Bahá (Gloire) selon le calendrier bahá'í. Près de cent adultes et enfants ont participé à la fête. Le programme était dédié aux enfants et beaucoup d'entre eux ont contribué à des présentations dévotionnelles et musicales.

Naw-Rúz (également connu sous le nom de No Rouz, Nowruz ou Noruz), qui se traduit par "nouveau jour" en français, est le nouvel an bahá'í et persan, qui a lieu à la date de l'équinoxe vernal. Pour les bahá'ís, cette fête est fixée au 21 mars dans tous les pays en dehors du Moyen-Orient, quelle que soit la date exacte de l'équinoxe. Cependant, ceux qui célèbrent ce jour culturellement, plutôt que religieusement, le font le jour exact de l'équinoxe. Le Naw-Rúz remonte à environ 3 000 ans et est enraciné dans la foi zoroastrienne. Le zoroastrisme est une ancienne religion perse qui a précédé le christianisme et l'islam. Des millions de personnes dans le monde entier célèbrent cette fête. 

La célébration bahá'íe de Naw-Ruz est l'un des neuf jours saints bahá'ís durant lesquels le travail est suspendu. Elle a été établie par Bahá'u'lláh, le prophète fondateur de la foi bahá'íe, pour marquer le jour de fête qui suit le mois de jeûne de 19 jours. (Le calendrier bahá'í est composé de dix-neuf mois, et chaque mois compte dix-neuf jours). Le jeûne bahá'í est essentiellement une période de réflexion pendant laquelle ceux qui le peuvent s'abstiennent de manger et de boire entre le lever et le coucher du soleil. 

Pour les bahá'ís, la nouvelle année symbolise également le renouvellement du temps dans chaque dispensation religieuse. `Abdu'l-Bahá, le fils et successeur désigné de Bahá'u'lláh, a expliqué la signification du Naw-Rúz en termes d'équinoxe, de printemps et de nouvelle vie qu'il apporte. Selon les mots de 'Abdu'l-Baha :

« ... Ce jour sacré où le soleil illumine également la terre entière est appelé l'équinoxe et l'équinoxe est le symbole du messager divin. Le soleil de la vérité se lève sur l'horizon de la miséricorde divine et envoie ses rayons sur tous. Ce jour est consacré à cette commémoration. C'est le début du printemps. Lorsque le soleil apparaît à l'équinoxe, il provoque un mouvement chez tous les êtres vivants. Le monde minéral se met en mouvement, les plantes commencent à germer, le désert se transforme en prairie, les arbres bourgeonnent et tout ce qui vit réagit, y compris le corps des animaux et des hommes. » 

Le lever du soleil à l'équinoxe est le symbole de la vie et la réalité humaine est revivifiée ; nos pensées sont transformées et notre intelligence est accélérée. Le soleil de la vérité confère la vie éternelle, tout comme le soleil est la cause de la vie terrestre.

Le jour de l'apparition du messager de Dieu sur la terre est toujours un jour sacré, un jour où l'homme commémore son seigneur. »

« C'est la nouvelle année ... c'est maintenant le début d'un cycle de Réalité, un nouveau cycle, un nouvel âge, un nouveau siècle, un nouveau temps et une nouvelle année. ... Je souhaite que cette bénédiction apparaisse et se manifeste sur les visages et les caractéristiques des croyants, afin qu'ils deviennent eux aussi un nouveau peuple, et ... qu'ils fassent du monde un monde nouveau, afin que ... l'épée se transforme en rameau d'olivier ; que l'éclair de la haine devienne la flamme de l'amour de Dieu ... que toutes les races ne forment qu'une seule race ; et que tous les hymnes nationaux soient harmonisés en une seule mélodie. - 'Abdu'l-Bahá, Tablettes de 'Abdu'l-Bahá

Comme pour la plupart des jours saints bahá'ís, il n'y a pas de rituels ou de pratiques fixes associés à cette fête. Avec des adeptes provenant de tant de régions du monde, la foi bahá'íe veille à ne pas imposer une tradition culturelle à d'autres traditions, mais plutôt à encourager une culture bahá'íe internationale organique qui émerge sur la base des textes saints et non de traditions personnelles ou culturelles. Ainsi, au niveau international, la célébration est généralement observée par une réunion consistant en des prières, un festin et une célébration joyeuse ouverte à tous. Ce à quoi cela ressemble d'un endroit à l'autre dépend largement de la manière dont une famille ou une communauté bahá'íe choisit de célébrer le jour saint.

Bien que célébré de manière différente, Naw-Ruz est également fêté par les Iraniens et les Zoroastriens comme le nouvel an. Les origines de Naw-Ruz sont inconnues, mais on pense qu'il s'agissait à l'origine d'une fête pastorale de printemps. Au fil du temps, Naw-Ruz est progressivement devenue une fête séculaire en Perse et, à ce titre, elle a continué à être observée même après la propagation de l'islam en Iran. Les rois musulmans d'Iran, comme leurs prédécesseurs zoroastriens, célébraient Naw-Ruz avec une grande somptuosité.

Bien qu'il ne s'agisse pas d'une tradition bahá'íe, certains bahá'ís d'origine persane honorent les traditions associées à leur héritage culturel en introduisant dans leurs célébrations des éléments de la célébration traditionnelle persane du Naw-Ruz. Ces traditions peuvent inclure le rassemblement des familles dans des vêtements neufs ou fraîchement nettoyés ou la décoration des tables avec des fruits, des gâteaux, des œufs colorés et d'autres friandises, ainsi que des objets symboliques tels qu'un livre saint et un miroir. Parmi les coutumes les plus connues du Naw-Ruz iranien figure le "haft-sin", qui se traduit en français par "les sept S". Il s'agit de sept objets dont les noms persans commencent par la lettre "S", tels que des jacinthes, des pommes, des lys, des pièces d'argent, de l'ail, du vinaigre et de la rue, qui sont choisis et disposés de manière décorative sur une table.

Traditions persanes ou non, Naw-Ruz s'accompagne toujours d'une généreuse hospitalité et d'un délicieux festin à déguster !

 

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