Montréal, le 28 mai 2020 - Les communautés bahá’íes dans les différents quartiers de la ville ont commémoré l’anniversaire du décès de Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe. Bahá’u’lláh. est un titre qui signifie « la Gloire de Dieu » en arabe. Les bahá’ís considèrent Bahá’u’lláh comme le dernier d’une lignée de messagers divins comprenant Krishna, Bouddha, Moïse, Jésus et Mahomet, qui ont apporté les enseignements divins pour l’éducation spirituelle du genre humain.
Bahá’u’lláh s’éteignit au petit matin du 29 mai 1892 dans sa demeure en dehors d’Acre, une ville fortifiée qui avait été une prison notoire de l’Empire ottoman. Contrairement à la plus grande partie de sa vie d’adulte qui avait été marquée par les souffrances et les bouleversements, ses derniers instants furent paisibles.
Né dans une famille noble de Téhéran, en Iran, Bahá’u’lláh refusa de mener une vie d’aisance et de luxe à la cour du roi pour se consacrer au service des pauvres. Connu comme « le père des pauvres, » Bahá’u’lláh était profondément aimé et respecté pour son caractère exemplaire et sa sagesse. Cependant, pour avoir accepté les enseignements du héraut de la foi bahá’íe – « le Báb » — Bahá’u’lláh fit partie de ceux qui furent persécutés par les autorités civiles et cléricales persanes, qui craignaient le changement social engendré par les enseignements avant-gardistes du Báb.
Ces persécutions s’intensifièrent quand Bahá’u’lláh commença à révéler ses propres enseignements, entre autres : qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que toutes les religions du monde viennent de Dieu, que l’unité et la paix sont maintenant possibles pour tous les peuples du monde par la reconnaissance de l’unité de l’humanité.
Les autorités craignant de perdre leur influence sur une population qui était de plus en plus attirée par Bahá’u’lláh et sa révélation, il fut exilé, d’abord à Bagdad par ordre du gouvernement persan, puis en tant que prisonnier de l’Empire turc, à Constantinople (Istanbul), à Andrinople (Edirne), et finalement à la ville d’Acre – qui faisait alors partie de l’Empire ottoman et maintenant d’Israël. Bahá’u’lláh et ses compagnons arrivèrent à Acre en 1868, 15 ans après le début de leur exil de leur terre natale de Perse. Bien qu’en 1879 les autorités lui permettent de vivre en dehors des murs de la ville, il restera prisonnier jusqu’à son décès en 1892, ayant passé presque 40 ans de sa vie en exil.
Aujourd’hui, les enseignements de Bahá’u’lláh constituent son héritage pour les cinq millions de bahá’ís partout dans le monde. Le lieu où il est enterré, adjacent à la maison où il passa ses dernières années, est un mausolée considéré par les bahá’ís comme l’endroit le plus sacré de la terre. Le tombeau de Bahá’u’lláh près de la ville d’Acre est entouré de magnifiques jardins ouverts au public.
Les bahá’ís commémoreront l’ascension de Bahá’u’lláh avec des prières et des réflexions sur sa vie et ses enseignements. Cette commémoration est observée par les bahá’ís comme l’un de neuf jours saints de l’année.
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Montréal, le 23 mai, 2020 – Dans une dizaine des quartiers à Montréal comme partout dans le monde, les bahá’ís ont célébré la déclaration de la mission du Báb, le Héraut d’une Foi universelle. Ces célébrations ont été organisé par les moyens de communications en ligne avec la participation d’un grande nombre de participants.
Ce jour est également important pour le monde entier car la première communication en morse a été transmis de Baltimore ; un message télégraphique constitué de points et de traits ! Un curieux message ; "What hath God wrought", "Ce que Dieu a forgé". L’auteure du message ; un verset de l’ancien Testament (Nombre 23:23); n’est autre que Annie Ellsworth qui cherchait une phrase convenable, d’après la demande de Samuel Morse, concepteur de l’alphabet du même nom. Il n’est pas certain si Annie a trouvé ce verset par hasard ou qu’elle a pris son temps pour trouver une phrase qui pouvait signifier l’importance de l’événement ! Elle était dans le sous-sol du bâtiment nommé Capitol à Washington, l’endroit où la cour suprême du pays est située. L’attention de Annie est portée sur une Bible dans la salle et, probablement, elle avait pensé qu’elle pouvait trouver une phrase dans ce livre d’une importante signification dedans et voilà !
Samuel Morse n’était pas destiné à marquer l’histoire des télécommunications. Figurez-vous que, de métier, il était peintre ! Cette idée d’envoyer des messages à la vitesse de l’électricité lui serait venue au moment de la mort de sa femme… Il se trouvait à l’époque en déplacement à Washington, pour un portrait du général de La Fayette et, prévenu trop tard de l’état de sa femme, il n’avait pu rentrer à temps pour lui faire ses adieux. Il s’est alors promis d’inventer un moyen de transmettre des informations plus rapidement qu’à la vitesse du courrier.
Morse se trouve alors à 600 kilomètres de là, à Washington, au Capitole. La destination du message à Baltimore. Transmission à trente caractères par minute, ce court message à transformé l’histoire de la télécommunication à travers le monde ! Depuis lors, évidemment, le morse est un peu tombé en désuétude, remplacé par les radios, les portables, et même Internet !
L’appareil de Samuel Morse, le télégramme, la Bible en question, le message télégraphique en forme de points et tiretsse trouvent actuellement au musée de Sciences et de Technologies à Washington DC.
Pendant les mêmes 24 heures, au premier étage de la modeste demeure dans un quartier pauvre de Shiráz, en Iran, le fils d’un drapier, descendant de la lignée prophétique d’Abraham et de Muhammad, inaugure une Révélation nouvelle pour l’humanité, une Révélation unificatrice qui engendre la futur relation globale des être humains, l’Ère nouvelle de l’humanité !
La vie et les enseignements du Báb marquent un tournant dans l’histoire de l’humanité. Né Siyyid Ali-Muhammad en 1819, il prit le nom de Báb, qui signifie « la Porte » en arabe. Sa mission publique, de 1844 à 1850, a représenté une révolution spirituelle qui a bouleversé l’ordre social, politique et religieux qui prévalait en Perse, ouvrant la porte à la nouvelle vision unifiante de Bahá’u’lláh.
Le Báb était un messager de Dieu dans la succession d’éducateurs divins venus au cours des siècles, incluant Abraham, Krishna, Zoroastre, Moïse, Bouddha, Jésus et Muhammad. Le Báb est apparu à un moment de l’histoire où les cultures et les peuples du monde se rapprochaient comme jamais auparavant. Le XIX e siècle a connu une série de changements dans les domaines économique, politique, scientifique et culturel si profonds qu’un éminent historien l’a qualifié de siècle de « transformation du monde ».
Montréal, le 8 avril 2020 – Suite au règlement de la ville, la communauté bahá’íe montréalaise a conseillé tous ses membres à prendre connaissance—et à suivre—les mesures mises en place par les autorités sanitaires et le gouvernement pour arrêter la propagation du virus COVID 19. Par conséquent, tous les rassemblements communautaire à été suspendus au Centre bahá’í aussi bien que dans les quartiers.
Le fameux bourlingueur du livre « La Terre n’est qu’un seul pays », André BRUGIROUX a fait la remarque suivante : « Ce Covid-19 ne doit pas être aussi mauvais que ça puisqu'on y retrouve dedans un des chiffres "fétiches" des bahá’ís : le 19*. A voir ce qui va en résulter. Voilà une cinquantaine d'années que je braille dans le vide pour essayer de faire comprendre aux gens que la terre n'est qu'un seul pays. Ce petit virus est en train de le démonter de façon irréfutable ! »
Dans une lettre adressée à la communauté, l’Assemblée spirituelle des bahá’ís, Institution administrative qui gère les affaires de la communauté à Montréal explique : - Comme il est étrange pour nous en tant que bahá'í, qui s’efforce de tout cœur de rassembler les gens ; doit faire maintenant tout ce qui est possible pour les séparer ! Alors que nous nous joignons à l'effort mondial pour pratiquer la « distanciation sociale » afin de jouer notre rôle dans la limitation des infections au moins de personnes possible, nous nous retrouvons dans des eaux inconnues. Comment poursuivre nos activités sans se retrouver ?
Nous sommes très heureux d'annoncer que la communauté a relevé ce défi avec enthousiasme et vigueur, se tournant vers la technologie pour surmonter notre séparation spatiale. Immédiatement, un certain nombre de quartiers ont utilisé le logiciel de téléconférence disponible sur le web, pour organiser la dernière fête, l'utilisent pour les réunions dévotionnelles. Les activités des pré-jeunes se poursuivent, presque sans interruption, en ligne.
En effet, la fête** de 19 jours de Jalál (Gloire) a eu lieu dans plusieurs quartiers en ligne avec la participation d’un grand nombre d’amis ! Les prières et les textes sacrés ont été récité et la consultation sur différents sujets ont eu lieu comme d’habitude ! La partie manquante était malheureusement la partie sociale ! Malgré tout, certains amis avaient préparé les gâteaux de fête mais manque d’un système de télé-transportation, nous n’avons pas pu les goûter !
L’Assemblée spirituelle continue dans sa lettre que pendant que nous restons tous à la maison, pour certains d’entre nous vivant seuls, c’est particulièrement difficile. Que ce soit pour faire l'épicerie, chercher quelque chose dans une pharmacie ou simplement les accompagner dans leur solitude, il faut soutenir ceux et celles qui se trouvent dans situation semblable et de développer un moyen pour entrer en contact avec eux et faire une différence.
Il est à noter que les communautés religieuses présentes au Québec ont demandé à la population de pratiquer leur religion à la maison et utiliser les moyens de communications électroniques pour célébrer les activités religieuses !
« On essaie de motiver tout le monde qui, au nom de la foi, pourrait peut-être trouver difficile d’arrêter d’aller dans leur lieu de prière habituel, mais de le faire comme acte de solidarité avec l’ensemble du Québec et du Canada », a déclaré monseigneur Christian Lépine, archevêque de Montréal et membre de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, à QUB radio mardi matin.
« La religion donne une force d’âme, si on veut, mais est aussi un appel à être solidaire avec les autres donc ce n’est pas un appel à court-circuiter la science », a-t-il souligné.
*La valeur numérique du chiffre 19 est égale au mot « unité » dans le numérologie arabe.
**La fête de 19 jours est célébrée au début de chaque mois bahá’í. Le calendrier bahá’í est basé sur l’année solaire de 19 mois de 19 jours avec 4 ou 5 jours intercalaires pour compléter une année de 365 jours.
Les Photos : La fête de 19 jours en ligne et la conférence d'André BRUGIROUX diffusée à travers le monde!
Montréal, le 8 avril 2020 – L’un des membres les plus aimés et les plus actifs de la communauté bahá'íe de Montréal, Khosrow Saidi (1940-2020), a quitté ce monde mortel pour le royaume immortel de l’éternité ! Cette nouvelle inattendue a apporté une profonde tristesse et un profond sentiment de perte pour toute la Communauté bahá’í montréalaise.
En réponse à l'appel de la Maison universelle de justice et dans le cadre des activités de l’expansion de la foi bahá’íe, la famille Saidi a quitté l'Iran en 1975 pour servir en Afrique. La jeune famille inspirée par l’amour de la foi, a quitté leur patrie pour la première fois pour servir dans un continent inconnu.
En quittant l'Iran, ils savaient seulement qu'ils iraient en Afrique de l'Ouest. Leurs voyages les ont conduits d'abord au Niger, puis au Togo et ensuite au Ghana avant d'atterrir en Côte d'Ivoire.
M. Saidi, comme nous le savons tous, était connu pour ses blagues et son grand sens de l'humour, toujours prêt à aider les amis à tout moment, peu importe l’obstacle ! Il était toujours très positif, avec une immense confiance dans l'amour et la puissance de Dieu. Sa vie était dédiée à la foi !
Il aimait particulièrement ouvrir la porte de leur maison à des amis et des invités, dans la mesure où sa famille pensait que c'était une condition préalable d'avoir un invité à la maison pour déjeuner, dîner ou dormir. La question importante de la journée était « Qui est à la maison aujourd’hui ? ». Leur maison était connue sous le nom de « Hôtel Saidi » où des centaines d'amis, de pionniers et de serviteurs de nombreuses institutions bahá’íes se sont rassemblés et y ont séjourné.
À Abidjan, alors qu’il était responsable du Centre d’Enseignement de Radiotélévision de l’Université de Côte d’Ivoire, il a contribué à l’inauguration du premier Centre audiovisuel bahá'í d’Afrique de l’Ouest. À ce poste, il a supervisé la production de matériel audiovisuel pour aider à enseigner la foi dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest.
Depuis les dernières 35 ans, suite aux problèmes politiques en Côte-d’Ivoire, la famille Saidi a transféré son champs de service à Montréal où M. Saidi a servi au sein de différentes Institutions de la Foi, pratiquement jusqu’à la fin de sa vie.
En 2017, son état de santé a commencé à se détériorer : il a lentement commencé à perdre la parole, mais pas son sourire et son habitude d'embrasser tout le monde pour démontrer son affection. En 2018, sa santé a atteint un stade critique.
La pandémie a malheureusement empêché la famille d’être avec M. Saidi au cours des quatre dernières semaines avant que son âme ne prenne son envol vers le royaume d'Abhá. Nous sommes toutefois confiants que son âme ressentait leurs prières journalières au cours des derniers jours de sa vie.
La communauté bahá'íe de Montréal envoie sa profonde sympathie et son amour à son épouse, Mehri, à son fils Arash et à sa fille, Anissa ainsi qu'à son conjoint Poupak Jannissar, et ses petits-enfants, Bayan, Daryan, Léana, Mila et Kami.
Personne d’entre nous n'était un meilleur exemple de l'esprit de service, de l’hospitalité et de la chaleur d'affection que dégageait M. Saidi. Nous chérissons son mémoire de la même manière qu’il nous a accueilli, alors que la grande chaleur de son esprit nous enveloppait et soulevait toujours nos cœurs.
Une centaine de participants ont partagé une commémoration virtuelle à travers les continents.