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Montréal, le 7 juillet 2020 – Des efforts importants sont déjà en cours pour apprendre à créer des modèles d’unité dans les quartiers et les collectivités à Montréal et à travers le monde. Les bahá’ís sont constamment engagés dans de tels efforts depuis de nombreuses années. Le but n’est pas de créer l’uniformité, mais plutôt, l’unité dans la diversité. C’est la reconnaissance que tout le monde a un rôle à jouer pour contribuer à l’amélioration de la société, et que la vraie prospérité, matérielle et spirituelle, sera à notre disposition à tous dans la mesure où nous sommes à la hauteur de cette norme. Nous devrions découvrir sérieusement ce qui est fait, ce qui aide vraiment à faire une différence, et pourquoi ? Nous devrions partager ces perceptions comme un moyen d’inspirer et d’aider le travail des autres. Si nous faisons cela, nous pourrions bientôt nous retrouver au milieu d’une transition de masse vers la justice raciale !

Eddie Elliot (le premier Montréalais d’origine africaine qui a accepté la foi bahá’íe) a participé en tant que représentant de l’Assemblée spirituelle nationale, à la Conférence internationale africaine de l’enseignement qui s’est tenue à Kampala, en Ouganda, en février 1953, mais sa mort prématurée en juillet 1953 alors qu’il travaillait sur un transformateur à haute tension a laissé la Communauté canadienne bahá’íe dépourvue de l’un des rares Canadiens africains à avoir embrassé la foi bahá’íe au Canada à l’époque. Eddie Elliot était connu comme une « âme très pure et distinguée », ayant « chaleur et force », servant de « premier pont entre les communautés noires et blanches de Montréal ». À une époque, il était membre du Conseil interracial de la ville et du Comité de gestion du Centre communautaire noir. Selon Amine De Mille, une croyante bahá’íe et journaliste autonome, « il s’est distingué par ses services loyaux, son caractère honorable et sa belle voix chantante ».

Un autre Afro-Canadien qui était devenu membre du Club de la Fratoriity de May Maxwell à l’époque de la Foi à Montréal, bien qu’il ne soit pas un Bahá’í, était le Dr Phil Edwards (1907-1971), un champion olympique et apparemment le premier antillais noir à obtenir son diplôme d’étude en médecine de l’Université McGill, à Montréal. Coureur de demi-fond, il participe à trois Jeux olympiques (1928, 1932, 1936) et aux Jeux de l’empire britannique de 1934, remportant des honneurs de plus en plus grands. Apparemment, le Dr Edwards a aussi assisté aux réunions d’information, les « coins du feu » dans la maison Maxwell. Il fallait encore huit ans avant qu’une autre Afro-Canadienne – Mme Violet States (née Grant) – ne s’inscrive à la foi bahá’íe en 1942. Mme States était l’organiste de l’église de Révérend Este, et la seule autre membre de cette congrégation, à avoir rejoint la communauté bahá’íe.

L’intérêt des bahá’ís pour atteindre les Afro-Canadiens ne se limitait pas seulement à Montréal. Nous savons que Louis Gregory a entrepris un voyage à Vancouver pour donner des conférences lors de cinq réunions au début des années 1920. L’attention des bahá’ís aux Afro-Canadiens sur la côte est du Canada, et à Toronto, a remporté un certain nombre de résultats, soit en termes d’établissement de relations générales entre la communauté bahá’íe et les Afro-Canadiens, soit en termes d’augmentation du nombre d’adhérents, aussi modeste soit-il. De tels résultats se sont produits à la fin des années 1960.

Un cinquième des membres de la communauté bahá’íe à Montréal, à l’heure actuelle, est composé d’Afro-Canadiens de diverses origines ethniques. Ils sont activement impliqués dans les programmes de l’apprentissage pour l’amélioration du monde.

« Ne savez-vous pas pourquoi Nous vous avons tous créés de la même Poussière? C'est Pour que nul ne s'élève au-dessus des autres. Méditez sans cesse sur la manière dont vous fûtes créés. Puisque Nous vous avons tous faits d'une même substance, il vous incombe d'être comme une seule âme, allant d'un même pas, mangeant d'une même bouche et habitant la même terre afin que, du tréfonds de vous-mêmes, par vos actes et par vos œuvres, les signes de l'unité et l'essence du détachement puissent se manifester. Tel est le conseil que je vous donne, ô assemblée de lumière. Suivez-le attentivement, afin de récolter le fruit de sainteté sur l'arbre de gloire merveilleuse. » -Bahá’u’lláh, Les Paroles cachées

 

Photos: La communauté bahá’íe montréalaise vers 1930 – Eddie Elliot est en arrière à gauche

Rowland Estall, un des premiers bahá’ís de Montréal (1906 - 1993)

Violet States lors d’un concert à Montréal (1950)

Sources : W.C. van den Hoonaard,  The Origins of the Bahá’í Community of Canada

            Canadian Bahá’í News, avril 1953

            Montreal Star, 11 juillet 1953

            Conseil de Montréal, 1928

            Dossiers d’inscription des étudiants de McGill 1930

            Rowland Estall, 1977

            Golgasht Mossafai, entretiens avec Violet States et Raymond Flournoy 2001-2016

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