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Montréal, le vendredi 16 décembre 2022 - Deux bahá'ís de Montréal ont organisé une réflexion et une conversation spéciales sur le zoom pour coïncider avec la récente réunion du COP15.  Trois délégués de la conférence avaient été invités, dont deux bahá'ís.  L'un des délégués bahá'ís, M. Mwayi Mkanthama, membre de l'Assemblée spirituelle nationale du Malawi et responsable de l'environnement pour son gouvernement, était trop occupé pour assister à la réflexion du vendredi après-midi.  Depuis le centre bahá'í du centre-ville, les conférencières bahá'íes Madame Sylvia Karlsson-Vinkhuyzen, professeur adjoint à l'université de Wageningen aux Pays-Bas, et Madame Fae Sapsford, amie de la foi et chargée de recherche marine à la Sargasso Sea Commission, une ONG basée à Washington DC et aux Bermudes, ont pris la parole. Sylvia, qui siège également au conseil d'administration du Forum international de l'environnement, une ONG d'inspiration bahá'íe, a parlé du laborieux processus de prise de décision au sein du système de la COP et de la prise de conscience croissante de la valeur du savoir autochtone pour relever les défis de la biodiversité mondiale.  Madame Fae a illustré à l'aide de diapositives l'importance d'un énorme écosystème marin connu sous le nom de mer des Sargasses, une partie de l'océan Atlantique sans frontières terrestres, et le système maladroit d'accords et de conventions qui cherche, avec un succès très limité, à fournir des protections durables pour ses services importants, y compris la fourniture de nourriture.

Bien que la plupart des 21 participants à la séance de zoom étaient des bahá'ís, il y a eu des exceptions notables. Trois amis de la Foi ont participé à l'invitation d'un bahá'í de Mont-Royal. Le maire de Saint-Laurent a également répondu à une invitation personnelle. Ses commentaires ont fait référence aux contributions à long terme des bahá'ís de son arrondissement qui travaillent en partenariat avec son bureau sur divers projets de construction communautaire, et il a également donné des détails sur les divers projets de biodiversité et d'adaptation climatique dans lesquels son bureau est engagé à l'échelle locale et nationale.

Il est toutefois à noter que l'accord final de la COP15 ne comporte aucun essai fondamental sur le caractère central d'un impératif moral ou d'une base spirituelle pour la réalisation d'objectifs environnementaux aussi ambitieux, dans un monde qui se débat sous le poids de la désunion et des tensions, des disparités socio-économiques, des bouleversements et des déplacements liés au climat, des crises sanitaires et alimentaires, et de la guerre.  L'absence de toute tentative de définir les caractéristiques du terrain humain intérieur qui doit être engagé dans une entreprise aussi colossale et historique semble ignorer le rôle irremplaçable des forces de motivation qui sont à la base du progrès humain.  Shoghi Effendi offre un aperçu de la nature des forces spirituelles qui relient l'homme à son environnement :

« Nous ne pouvons séparer le cœur humain de l'environnement extérieur, et déclarer qu'une fois l'un des éléments corrigés, tout s'améliorera. L'homme fait partie du monde. Sa vie intérieure modifie l'environnement et est à son tour profondément affectée par celui-ci. Leur action est interdépendante et tout changement permanent dans la vie d'un homme résulte de ces réactions mutuelles. »

(Le secrétaire de Shoghi Effendi, extrait d'une lettre du 17 février 1933 à un croyant)

La COP 15 de l'ONU (la 15e session de la Conférence des Parties sur la biodiversité), qui a duré deux semaines et s'est achevée à Montréal le lundi 19 décembre, a été le plus important rassemblement sur la biodiversité depuis une décennie, où 12 000 délégués de 160 pays ont convenu de 23 objectifs à atteindre d'ici 2030. Cet accord revêt une importance comparable à celle de l'accord de Paris de 2015 sur le changement climatique.  En effet, la protection de la biodiversité au sein des écosystèmes de la Terre, tels que ses océans et ses forêts, permet de sauvegarder les services qu'ils fournissent à l'humanité, notamment l'oxygène que nous respirons.  En même temps, ces protections sont un facteur essentiel pour limiter le réchauffement climatique. Selon Le Devoir de Montréal (édition du 20 décembre), l'accord a été accueilli avec enthousiasme par les communautés environnementales et scientifiques.  Les 23 objectifs convenus vont de l'engagement à "réduire à un niveau proche de zéro" la perte de zones riches en biodiversité à la restauration d'espaces naturels ouverts, en passant par l'arrêt de l'extinction d'espèces causée par l'homme, la réduction des impacts du changement climatique sur la biodiversité, l'élimination de la pollution plastique, l'amélioration de la durabilité de l'agriculture et de la pêche, l'expansion des espaces "bleus" et "verts" dans les villes et la garantie que les décisions relatives à la biodiversité tiendront compte de la voix des peuples autochtones, des femmes, des jeunes et des personnes handicapées. 

Source : Fred Ming et Peter Adriance, Communauté bahá'íe de Montréal.

Photo: Courtoisie CBC / AP

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