Nouvelles

Montréal, le 5 septembre 2021 - Le monde de l'humanité a été révolutionné depuis cette prophétie de Bahá'u'lláh : "Le pouvoir a été ravi à deux classes : aux rois et aux ecclésiastiques." Ces puissants individus qui ont régné sur l'humanité pendant des siècles ne sont plus ! Dans une autre Tablette adressée à Shaykh Salmán, Il a dit : "Un des signes de maturité du monde est que personne n'accepte de porter le poids de la royauté. Personne ne voudra en supporter seul le poids." Néanmoins, Il confirme dans une autre Tablette que "Nous ne souhaitons pas que les pays du monde en restent privés (des rois)". - Ce dernier point s'est matérialisé dans une certaine mesure ! - Nous avons eu deux monarques qui ont accepté la Foi au 20e siècle ; la Reine Marie de Roumanie et le défunt Roi de Samoa, Malietoa Tanumafili II.

À l'origine, 'Abdu'l-Bahá n'avait pas prévu de se rendre à Montréal. Ce sont les services dévoués et désintéressés de May Maxwell à Paris et sur le sol canadien qui ont agi comme un aimant puissant pour l'attirer à Montréal. Sa visite à Montréal a constitué l'épisode le plus remarquable de toute sa tournée américaine. Tout d'abord, la couverture médiatique de sa visite a été particulièrement remarquable. Du premier soir de Son arrivée dans cette ville jusqu'au dernier jour, des articles ont été publiés sans interruption dans les quotidiens de Montréal. Une étude des articles publiés montre qu'ils étaient exempts de bizarreries et d'extravagances journalistiques. Les journaux de Montréal ont excellé dans la cohérence du ton, de la portée et de la substance, bien au-delà de tous les autres journaux des États-Unis et de certains pays d'Europe !

Le premier jour de sa visite à Montréal, 'Abdu'l-Bahá' a visité le centre-ville en compagnie du célèbre architecte Sutherland Maxwell. Ils sont passés devant l'église du Messie, rue Sherbrooke. 'Abdu'l-Bahá' dit à ses compagnons : "C'est de cette église que nous lancerons demain l'Appel du Royaume. C'est le 1er septembre qu'il prononce son premier discours dans cette église. Il termina son discours en révélant une prière qui se termine par ces mots : "... Sanctifie ces âmes et fais briller sur elles les rayons de ta providence. ... O Seigneur ! Unis-nous en ton amour et permets-nous d’aimer tous tes enfants. Confirme-nous dans notre service à l’humanité pour que nous devenions les serviteurs de tes serviteurs, que nous aimions toutes tes créatures et que nous soyons compatissants envers tous. ..."

Le sujet de cette causerie a été imprimé dans les journaux et a fait l'objet de plusieurs jours de conversation publique ! Des appels téléphoniques étaient constamment passés à la résidence de Maxwell. Tout le monde voulait rencontrer 'Abdu'l-Bahá et un grand nombre de personnes se présentaient à la maison de Maxwell. Le salon, la salle à manger, le bureau, l'entrée et même l'escalier étaient remplis de visiteurs.

Les discours de 'Abdu'l-Bahá continuaient chez les Maxwell tous les soirs et tous les après-midi, certains jours il a donné trois conférences ! À une occasion, son discours était si énergique, ses mouvements si insistants que son couvre-chef tomba sans qu'il ne cherche à le remettre en place. Il a continué à parler pendant une autre demi-heure. Puis Il traversa l'assemblée bondée et monta dans sa chambre. Les gens ne pouvaient pas se détacher et 'Abdu'l-Bahá est revenu et a parlé encore une fois. Même à ce moment-là, il y avaient des personnes qui suppliaient d'être reçues par 'Abdu'l-Bahá dans sa chambre, et il en reçoit un bon nombre. Cette nuit-là, il a décidé de s'installer dans un hôtel. Le lendemain, il prend une suite de trois chambres à l'hôtel Windsor. Néanmoins, les réunions se sont poursuivies, notamment tous les soirs au domicile des Maxwell. Il a également eu d'autres réunions avec des personnes de marque à l'hôtel. Deux autres réunions importantes de congrégation ont eu lieu à Montréal, l'une au Coronation Hall le 3 septembre et l'autre le 5 septembre à l'église méthodiste St-James. Ces deux événements ont été rapportés par la Gazette de Montréal le jour suivant.

'Abdu'l-Bahá n'était pas assez bien pour respecter un horaire aussi chargé et le temps n'était pas particulièrement agréable non plus pendant son séjour à Montréal. Il a attrapé un rhum le soir même du 5 septembre et c'est pourquoi la ville a eu la chance de l'avoir pour neuf jours, sinon il avait l'intention de quitter Montréal le 6 septembre ! À l'occasion, lorsqu'il trouvait un moment de loisir, il sortait faire une promenade en voiture ou à pied.

Une fois, il est monté seul dans un tramway qui l'a emmené loin de la ville. En descendant de ce tram, il est monté dans un autre qui avait également un itinéraire vers l'extérieur. Il prit ensuite un taxi, mais ne put se rappeler le nom de l'hôtel. Cependant, Il a pu indiquer la bonne direction au chauffeur de taxi qui l'a amené à Son hôtel ! Amusé par cet incident, il a raconté à ses compagnons l'histoire d'un croyant à 'Akká qui cavalcadait un âne et s'est perdu sans savoir où il se trouvait. 'Abdu'l-Bahá avait dit à cet homme que chaque fois que cela se produisait, il devait détacher le licou de l'âne. La bête se retrouvant libre, avait dirigé ses pas vers leur destination ! De la même manière, dit 'Abdu'l-Bahá en riant, il avait dirigé son chauffeur de taxi avec justesse !

'Abdu'l-Bahá n'a pas reçu d'éducation formelle, il a été prisonnier pendant quarante ans, il n'était pas habitué avec la culture et les langues occidentales, mais il avait une connaissance raisonnable de l'anglais, non pas assez pour donner des conférences publiques. Il connaissait à la perfection le persan, l'arabe et le turc. Nous avons la chance d'avoir la publication des Tablettes, Prières, discours et correspondances de 'Abdu'l-Bahá dans ces langues.

Il a quitté Montréal le 9 septembre pour Buffalo, a changé de train à Toronto où il s'est promené dans la gare en attendant son train pour Hamilton. Là, un journaliste l'a photographié à la gare, la seule photo de son séjour de neuf jours au Canada !

En quittant Montréal, le Maître a donné à May Maxwell les chaussures avec lesquelles il avait marché dans les rues de la ville et dans toutes les pièces de chez Maxwell. Il a également donné à la famille un tapis persan en soie qui est maintenant exposé dans le Sanctuaire à Montréal, Sa maison, comme Il l'avait mentionné dans une conversation avec May Maxwell !

Pendant les neuf jours de sa visite à Montréal, quelque 2500 personnes ont entendu 'Abdu'l-Bahá parler ou ont eu un contact direct avec lui. Quelque 440 000 lecteurs de la presse montréalaises, en anglais et en français, ont également pris connaissance de ses enseignements.

Références : - US Bahá’í Publishing Trust - Promulgation of the Universal Peace, Page 297

  1. G. Roland - Baluyzi, ‘Abdu’l-Bahá –

Wilfrid Laurier University Press - Will C. Van den Hoonaard, The Origin of the Bahá’í Community of Canada 1898-1948

            Publication bahá’íe Canada - ‘Abdu’l-Bahá au Canada

  1. G. Roland - Mahmúd Zarqani, Mahmúd’s Diary

            Maison d’éditions bahá’íes - Shoghi-Effendi, Dieu passe près de nous

            Maison d’éditions bahá’íes - Shoghi-Effendi, Voici le jour promis

 

S5 Box