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Montréal, le 18 octobre 2020 – Dans les quartier de Montréal comme dans tant des villes et villages à travers le monde, les membres de la Communauté bahá’íe et leurs amis, se sont rassemblés en grand nombre pour célébrer la naissance du Héraut de la foi bahá’íe, le Báb, ainsi que le Fondateur de ce mouvement, Bahá’u’lláh, par téléconférence.

Le Báb, dont le nom était Siyyid 'Ali-Muhammad, naquit dans la ville de Shiraz, le premier jour de muharram de l'an 1235 après l'hégire correspondant au 20 octobre 1819 ap. J.-C. tandis que Bahá’u’lláh est né à Téhéran le deuxième jour de muharram de l'an 1233 après l'hégire correspondant au 12 novembre 1817.

En 2014, la Maison universelle de la justice, l’institution qui dirige les affaires de la Communauté bahá’íe à travers le monde, a décidé de célébrer les deux jours saints le premier et le deuxième jour suivant la huitième nouvelle lune après Naw-Rúz (le nouvel an bahá’í), à partir du 20 mars 2015. Ainsi, à partir du 20 mars 2015, le jour où la naissance de Bahá’u’lláh sera célébrée changera d’année en année.

Le Báb, appartenait à une maison renommée pour sa noblesse et dont l'origine remontait à Muhammad lui-même. La date de sa naissance confirma la vérité de la prophétie attribuée par la tradition à l'Imam 'Ali: « J'ai deux ans de moins que mon Seigneur. »  Vingt-cinq années, quatre mois et quatre jours s'étaient écoulés depuis sa naissance, lorsqu'il déclara sa mission. Dans sa tendre enfance, il perdit son père, Siyyid Muhammad Rida, un homme connu à travers la province de Fars pour sa piété et sa vertu, et qui était très estimé et honoré. Son père et sa mère étaient tous deux descendants du Prophète; tous deux étaient aimés et respectés par le peuple. Il fut élevé par son oncle maternel, Haji Mirza Siyyid 'Ali, l'un des martyrs de la foi, qui le confia, alors qu'il était encore un enfant, aux soins d'un tuteur nommé Shaykh Abid. Le Báb, bien que peu enclin aux études, se soumit à la volonté de son oncle et à ses directives.

Il a déclaré sa mission divine d’après le récit de son premier disciple comme suit : « Cette nuit, cette mémorable nuit, était la veille du cinquième jour de jamadiyu'l-avval, en l'an 1260 après l'hégire, correspondant au soir du 22 mai 1844 ap. J-C. Ce fut environ une heure après le coucher du soleil que mon jeune hôte commença à converser avec moi.»   Qui, après Siyyid Kazim (le leader de Shaykhisme - 1793–1843), me demanda-t-il, considérez-vous comme son successeur et votre chef ? »  - «  A l'heure de son décès, répondis-je, notre regretté maître nous exhorta avec insistance à abandonner nos maisons, à nous disperser au loin, à la recherche du Bien-Aimé promis. J'ai, par conséquent, voyagé en Perse; je me suis levé pour accomplir son vœu et suis encore engagé dans ma recherche. » - «  Votre maître, poursuivit-il, vous a-t-il donné des indications détaillées quant aux caractères distinctifs du Promis? »  - «   Oui, répondis-je, il est de pure lignée; il est de descendance illustre, et de la postérité de Fatimih. Quant à son âge, il se situe entre vingt et trente ans. Il est doté d'un savoir inné. Il est de taille moyenne, s'abstient de l'usage du tabac et est dépourvu d'imperfections physiques. »   

Il attendit un moment puis, d'une voix vibrante, déclara : «  Voyez, tous ces signes sont manifestes en moi ! »    Il considéra alors séparément chacun des signes mentionnés ci-dessus, et démontra de façon concluante que tous, sans exception, s'appliquaient à sa personne.

Cette nuit, déclara-t-il, cette même heure sera, dans les temps à venir, célébrée comme l'une des fêtes les plus grandes et les plus significatives. Rendez grâce à Dieu de vous avoir aidé à Réaliser le désir de votre cœur et à boire du vin scellé de sa parole. Bienheureux ceux qui y parviennent.    

Bahá’u’lláh était le fondateur de la foi bahá’íe, qui prône la paix et l’unité universelles entre toutes les races, toutes les nations et toutes les religions.

À l’âge de 27 ans, Bahá’u’lláh devint un disciple du Báb, qui commença à prêcher que Dieu enverrait bientôt un nouveau prophète semblable à Moïse, Jésus ou Mahomet.

La mère de Bahá’u’lláh était si captivée par Lui qu'elle ne pouvait pas contenir son émerveillement de son comportement. « Cet enfant ne pleure jamais », disait-elle ; «  il est différent des autres bébés qui pleurent, crient et ne restent jamais tranquilles dans leur enfance... »    

A l'âge de cinq ou six ans, Bahá’u’lláh eut un rêve qu'Il décrivit à Son père. Dans ce rêve, il se trouvait dans un jardin. D'énormes oiseaux L'attaquaient de toutes parts, mais ne pouvaient Lui causer aucun mal. Il alla ensuite dans la mer et alors qu'Il nageait, les oiseaux de l'air et les poissons de la mer l'attaquèrent, mais sans Lui nuire.

Son père demanda à un voyant renommé d'interpréter le songe. « Ce rêve veut dire »   , répondit le voyant, « que l'Enfant sera le fondateur d'une grande Cause, et que tous les dirigeants et les érudits du monde entier L'attaqueront, mais, de la même façon que les oiseaux et les poissons, ils ne pourront pas Lui faire de mal. Il sera victorieux sur tous ! »   

Quand Bahá’u’lláh eut sept ans, un jour Sa mère considérait l'élégance de son allure alors qu'il marchait de ci de là, et dit :  « Il est un peu court de taille » , mais Son père répliqua : «  Ceci n'a aucune importance. Ne connais-tu pas Sa compétence et Ses capacités ? Une telle intelligence ! Et une telle perception ! C'est une flamme de feu. Même jeune comme Il est, Il surpasse les hommes mûrs. »   

Lorsque des problèmes difficiles faisaient l'objet de discussions et que personne ne paraissait capable de les résoudre, la jeune Beauté bénie en fournissait la solution.

Alors qu'Il était encore enfant, la Beauté bénie observa qu'un percepteur du gouvernement, à trois différentes occasions, avait abordé Son père et demandé, d'une manière injuste et cruelle, le paiement d'impôts. Incapable de supporter l'injustice de tout ceci, bien qu'encore dans sa tendre enfance, Bahá’u’lláh monta Son cheval et sa chevauchée dura deux jours jusqu'à Téhéran. Arrivé là, Il chercha à faire licencier le percepteur injuste et tyrannique. Il arriva à obtenir les papiers nécessaires à cette destitution et Il retourna chez Ses parents.

Le nom qu'il portait alliait celui de l'Imàm Husayn, le plus illustre des successeurs de l'Apôtre de Dieu - la plus brillante « étoile » scintillant sur la  « couronne » dont parle la révélation de saint jean - à celui de l'Imàm 'Ali, le Commandeur des croyants, second des deux  témoins exaltés dans ce même livre. Il fut officiellement désigné par le nom de Bahá’u’lláh, appellation spécifiquement mentionnée dans le Bayán persan (le livre saint du Báb), qui signifie à la fois la Gloire, la Lumière et la Splendeur de Dieu, et reçut les titres de « Seigneur des seigneurs », « très grand Nom », « ancienne Beauté », « Plume du Très-Haut”   , « Nom caché”   , « Trésor préservé », «    Celui que Dieu manifestera » , « Lumière sublime », « Horizon le plus élevé », « Le très grand Océan » , « Ciel suprême », « Racine préexistante », « Celui qui subsiste par lui-même », « Etoile diurne de l'univers » , «  grande Annonce », « Celui qui parla sur le Sinaï », « Examinateur des hommes »,  « Opprimé du monde », « Désir des nations », « Seigneur du covenant »  , « Arbre au-delà duquel on ne passe pas. »  Il descendait, d'une part, d'Abraham (le Père des croyants) par sa femme Ketura et, d'autre part, de Zoroastre ainsi que de Yazdigird, le dernier roi de la dynastie des Sassanides. De plus, il descendait de Jessé et, par son père Mirza Abbas, plus connu sous le nom de Mirza Buzurg - gentilhomme faisant partie des cercles gouvernementaux de la cour du shah Fath-'Ali -, il appartenait à l'une des familles les plus anciennes et les plus illustres de Mazindaran.

« Aux yeux de Dieu, ces deux jours (la naissance du Báb et celle de Bahá’u’lláh) n’en font qu’un », affirme Bahá’u’lláh dans Son livre le Plus Saint, le Kitáb-i-‘Aqdas.

Photos : Lieu de naissance du Báb à Shiraz et le panorama de Téhéran, lieu de naissance de Bahá'u'lláh 

Sources : Chronique de Nabil, Maison d’Éditions bahá’í, Belgique, 1986  

Dieu passe près de nous, Maison d’Éditions bahá’í, Belgique, 1972  

Kitáb-i-Aqdas, le Livre le Plus Saint, Publication la Maison universelle de justice, Haïfa, 1992

Causeries d’Abdu’l-Bahá à Haïfa, cité dans « Mémoires de Habib » Maison d’éditions bahá’íes 118 è.b.

 

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