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Montréal, le 26 novembre 2018 – Les amis du secteur Outremont-Petite Patrie ont organisé la belle réunion de célébration du jour de l’Alliance au Centre bahá’í de Montréal. Les enfants de la communauté ont joué un rôle important en ce qui concerne la préparation et la présentation du programme.

ʻAbdu’l-Bahá, le Centre de l’Alliance de Bahá'u'lláh est né le 23 mai 1844, le jour de la déclaration de la mission du Báb, le Héraut de la foi bahá’ie.  ʻAbdu’l-Bahá  avait déclaré que ce jour devait être exclusivement associé au Báb. Ce jour-là ne devait en aucun cas être célébré comme son jour de naissance. Cependant, alors que les bahá'ís demandaient un jour pour célébrer anniversaire de la naissance d'Abdu'l-Bahá, il leur donna le 26 novembre, 181 jours après l'ascension de Bahá'u'lláh, à être observé comme le jour de la nomination du Centre de l'Alliance. La fête était à l’origine connue sous le nom de Jashn-i-A’zam en persan (le plus grand festival), parce qu’Abdu’l-Bahá était connu on occident pour être la plus grande Branche - ce jour saint est devenu connu comme le jour de l'Alliance. Ce jour est l’un des deux jours saints baha’is où le travail n’a pas besoin d’être suspendu.

Partout en Orient et en Occident, ‘Abdu’l-Bahá avait acquis la réputation d’un ambassadeur de la paix, un champion de la justice, et l’interprète principal d’une nouvelle Foi. Pendant ses voyages en Amérique du Nord et en Europe, il avait proclamé par la parole et par l’exemple, avec force et persuasion, les principes essentiels de la religion de son père. S’adressant aux grands comme aux humbles et à tous ceux qui croisaient son chemin, il affirmait que « l’amour est la plus grande loi », qu’elle est le fondement de la « civilisation véritable », et que « ce dont l’humanité a impérieusement besoin, c’est de coopération et de réciprocité »entre tous ses peuples.

Le problème de la succession a été capital dans toutes les religions. Le fait qu’il n’ait pas pu être résolu y a inévitablement engendré acrimonie et divisions. L’ambiguïté entourant les véritables successeurs de Jésus et de Muhammad par exemple, a conduit à des interprétations divergentes des saintes écritures et à un profond antagonisme tant à l’intérieur du Christianisme que de l’Islam. Bahá’u’lláh quant à lui a su préserver sa foi des schismes et a édifié pour elle des fondations imprenables grâce aux dispositions de son testament, le « Livre de mon Alliance ». « Quand l’océan de ma présence aura reflué »,y écrit-il,« et que le Livre de ma révélation sera achevé, tournez vos visages vers celui qui est le dessein de Dieu, celui qui est la Branche issue de cette Antique Racine. L’objet de ce verset sacré n’est autre que la Branche Suprême [Abdul’-Bahá] ».

En nommant ‘Abdu’l-Bahá pour lui succéder, Bahá’u’lláh lui donne les moyens de diffuser son message d’espoir et de paix universelle aux quatre coins de la planète, afin de réaliser l’unité essentielle de tous les peuples. « Que la gloire de Dieu soit sur toi, et sur quiconque te sert et gravite autour de toi, écrit Bahá’u’lláh, en se référant à son fils, « Malheur, grand malheur à qui s’oppose à toi et te fait du tort ! ». Pour résumer, ‘Abdu’l-Bahá représente le centre de l’Alliance de Bahá’u’lláh, l’intermédiaire chargé d’assurer l’unité de la communauté bahá’íe et de préserver l’intégrité de ses enseignements.

En sa qualité d’interprète officiel de ces enseignements, ‘Abdu’l-Bahá devint ainsi « le porte-parole du Livre, l’interprète de la Parole ». Sans lui, l’énorme pouvoir créateur de la révélation de Bahá’u’lláh n’aurait pu être diffusé à l’humanité, ni sa portée pleinement comprise. Il a su élucider les enseignements de la Foi de son père, en développer les doctrines, et définir les aspects essentiels de ses institutions administratives. Il a servi de guide infaillible et d’architecte à une communauté bahá’íe en rapide expansion. Bahá’u’lláh l’avait doté en outre, des « vertus de la perfection dans son comportement social et personnel, pour que l’humanité puisse voir en lui un exemple durable à suivre ».En modèle parfait des enseignements de son père, et en tant que pivot de son Alliance, ‘Abdu’l-Bahá allait devenir « l’intermédiaire incorruptible chargé de mettre la Parole en pratique afin d’édifier une civilisation nouvelle ».

Il apparaît évident, en rétrospective, que Bahá’u’lláh avait soigneusement préparé son fils à lui succéder. Né le 23 mai 1844, la nuit même où le Báb avait inauguré les débuts d’un nouveau cycle religieux, ‘Abdu’l-Bahá avait, enfant déjà, partagé les souffrances de son père au moment des persécutions contre les bábís. Il avait 8 ans lorsque Bahá’u’lláh est jeté en prison pour la première fois, pour avoir été au nombre des principaux porte-parole et défenseurs de la Foi bábíe. Il n’avait pas quitté son père tout au long de l’interminable exil qui les avait menés de Perse à la capitale de l’Empire ottoman, et en dernier lieu, en Palestine. En grandissant, ‘Abdu’l-Bahá était devenu le compagnon le plus intime de Bahá’u’lláh, son délégué, son refuge, et son principal représentant auprès des autorités politiques et religieuses d’alors. Son extraordinaire ascendant, ses connaissances et son service, valurent à la communauté bahá’íe en exil un grand prestige. Aussi, au lendemain du décès de Bahá’u’lláh en mai 1892, ‘Abdu’l-Bahá prit-il les rênes de la Foi bahá’íe en garantissant son unité.

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